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ArteHistoire

Le décret d'Horemheb

4 Octobre 2013 , Rédigé par Sabrina Ciardo Publié dans #Egyptologie

Le décret d'Horemheb

La XVIIIe dynastie, qui débute sur le Nouvel Empire, est marquée par la libération de l’Egypte du peuple Hyksôs par les princes thébains. Ahmosis tenta d’expulser ce peuple comme ses prédécesseurs qui ont essayé au cours des années précédentes. Après la prise d’Avaris, le prince thébain poursuivi les Hyksôs jusqu’en Palestine. Mais, l’Egypte était aussi menacée par le Sud. Ahmosis se rendit jusqu’à la deuxième cataracte, dans le but « de détruire les Iountyou Sétyou »[1]. Plusieurs interventions en Nubie ont été nécessaires sous Thoutmosis I et II. Une reine-pharaon régna sur l’Egypte, qui n’est autre qu’Hatchepsout. Thoutmosis III partagea son trône avec cette dernière. Les Annales de ce roi comportent dix-sept campagnes en Asie et en Nubie, dont la Bataille de Qadesh et l’établissement de la frontière en Nubie jusqu’à la quatrième cataracte. Une période de paix et de stabilité est instaurée par les actions des rois précédents. Amenhotep III mena une campagne dans le pays de Koush pour maîtriser une révolte. La période amarnienne est menée par le pharaon Amenhotep IV, qui changera son nom en Akhénaton après l’instauration du culte du dieu unique, Aton. Il fonda la nouvelle capitale à Amarna et l’art amarnien se développa en un style plus « réaliste » et la famille royale surmontée du dieu Aton est représentée sur les bas-reliefs de cette période. Toutankhamon restaura le culte du dieu Amon et transféra la capitale à Memphis. Aÿ succéda au jeune roi défunt, mais il ne régna pas longtemps à cause de son âge avancé et, par conséquent, il laissa la place à Horemheb, le dernier roi de la XVIIIe dynastie.

1 Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, p. 225.

La vie d’Horemheb

Sa famille

Horemheb n’était pas de sang royal. « Rien, dans ses monuments, ne nous permet de déterminer avec certitude l’origine d’Horemheb »2. Il était probablement né et élevé à Hout-Nesout, dans la Moyenne-Egypte. Ce personnage avait une relation spéciale avec Horus, le dieu local de son lieu d’origine, qui est apparent dans son nom qui veut dire « Horus-est-en-fête »3. Sa première épouse était Amenia, la « Chanteuse d’Amon »4, mais après sa mort, Horemheb épousa Moutnedjemet, « fille du roi Aï et […] sœur de Nefertiti »5. Elle est la « dernière héritière royale »6 qui apporta à Horemheb la légitimité d’accéder au trône, même si celui-ci détenait déjà les « doubles titres d’idenou du roi et de Prince héréditaire du pays dans sa totalité »7. Le roi n’eut pas de descendance, ce qui explique la désignation de son vizir, Ramsès I, pour l’accession au trône.

2 Hari, Robert, Horemheb et la Reine Moutnedjemet – ou la fin d’une dynastie, Genève, Imprimerie La Sirène, 1964, p.137.
3 Redford, Donald B., The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, Etats-Unis, Oxford University Press, 2001, p. 114.
4 Redford, Donald B., The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, 2001, p. 115.
5 Hari, Robert, Horemheb et la Reine Moutnedjemet – ou la fin d’une dynastie, Genève, Imprimerie La Sirène, 1964, p.241.
6 Idem
7 Idem

Sa carrière préroyale

Horemheb a commencé probablement sa carrière militaire sous Akhénaton, quand il était peut-être connu sous le nom de Paatonemheb1. Il portait « le titre de scribe royal, directeur des travaux d’Akhenaton, général et peut-être intendant »2. Horemheb devint « généralissime et grand majordome, installé à Memphis »3. Part la suite, Toutankhamon le nomma Prince héritier et « député », ce qui voulait dire qu’il aurait eu le droit de succéder à Toutankhamon s’il n’y avait pas d’héritier au trône4. Horemheb a dû entreprendre plusieurs opérations militaires sous le règne du jeune roi, dans le but de rétablir le prestige de l’Egypte à l’étranger5.

1 Shaw, Ian, Nicholson, Paul, The Princeton Dictionary of Ancient Egypt, Princeton and Oxford, Princeton University Press,2008, p. 149.
2 Hari, Robert, Horemheb et la Reine Moutnedjemet – ou la fin d’une dynastie, Genève, Imprimerie La Sirène, 1964, p.138.
3 Vernus, Pascal, Yoyotte, Jean, Les Pharaons, Paris, Ma Editions, 1988, p. 67.
4 Redford, Donald B., The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, Etats-Unis, Oxford University Press, 2001, p. 114.
5 Idem

L’ascension au trône

A la mort de Toutankhamon, le droit de succéder au roi défunt revenait à Horemheb, mais ce dernier ne put le faire, car Aÿ, un prêtre âgé, pris sa place. Horemheb était probablement victime d’un coup mené par Aÿ, il a été éclipsé par le général Nakhtmin, qui a été désigné comme le nouveau prince héritier6. A la mort de ce roi, Horemheb prit le pouvoir à la place du présumé héritier et fit en sorte « d’effacer complètement les traces »7 d’Aÿ ainsi que celle de Nakhtmin. Il aurait régner de 1321 à 1293 av. J.-C. et il prit comme nom de Couronnement Djéserkheperourê Setepenrê ce qui signifie « Saintes sont les manifestations de Rê, l’élu de Rê »8. Horemheb « se rattache à la famille royale par les femmes »9, c’est-à-dire que le mariage avec Moutnedjemet, fille royale, serait la manière de s’assurer le pouvoir pour régner sur l’Egypte. En essayant de remettre de l’équilibre dans le pays, Horemheb est même allé jusqu’au point d’effacer le nom de Toutankhamon sur certaines de ses statues pour le remplacer par le sien. « Sa volonté de poursuivre des réformes concrètes se révèle dans son nom d’Horus : « Aux plans efficaces »10. En effet, il créera par la suite le Décret, sujet de notre développement.

6 Idem
7 Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, p. 486.
8 Clayton, Peter A., PHARAONS – L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Egypte ancienne, Paris, Thames & Hudson, 2010, p. 137.
9 Idem
10 Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, p. 488.

Un constructeur et un réformateur

Un grand bâtisseur

Horemheb construisit et restaura plusieurs monuments, avant même de devenir roi. Il érigea à Karnak la Salle hypostyle et le IIe pylône en utilisant « comme matériel de remplissage des massifs des talatates débitées dans les blocs d’un Temple d’Aton construit par Akhenaton dans l’enceinte du temple d’Amon »1. Ensuite il érigea le IXe et le Xe Pylônes, puis le temple de Khonsou et le temple de Montou. A Louxor, il construisit la colonnade processionnelle. A Médinet-Habou, il construisit son temple funéraire. En Basse-Egypte, Horemheb enterra trois taureaux Apis au Sérapéum et construisit le temple de Ptah à Memphis. En Haute-Egypte, le roi creusa des Spéos : au Gebel Silsilah et au Gebel Addeh. Plusieurs vestiges ont étés trouvés un peu partout dans l’Egypte avec ses cartouches. Horemheb n’était pas seulement bâtisseur mais aussi restaurateur. Des attestations ont été trouvées, par exemple, dans le temple de Ptah à Karnak et deux œuvres de Thoutmosis III ont été restaurées.

1 Hari, Robert, Horemheb et la Reine Moutnedjemet – ou la fin d’une dynastie, Genève, Imprimerie La Sirène, 1964, p.325.

Les tombes

Sa toute première tombe est celle qui se trouve à Saqqara. Cette tombe fut construite sous le règne de Toutankhamon. « Cette tombe est du type "temple-tombe", avec des pylônes, des cours à colonnes et une chapelle de culte »2. « L’énumération de ses titres et la mise en évidence de sa personne font penser qu’il se considérait comme le régent du royaume, le représentant du roi […] »3.Un uraeus fut rajouté après l’ascension au trône sur les bas-reliefs. Les reliefs dans cette tombe commémorent la présentation des captifs de Syrie et de Nubie à Toutankhamon par Horemheb4. Ce roi fit construire une nouvelle tombe dans laquelle il fut enterré. Il s’agit de la tombe KV57 qui se trouve dans la Vallée des Rois, mais cette tombe ne sera jamais achevée. Les deux tombes de ce roi étaient très innovatrices : c’étaient les premières tombes royales à avoir des corridors et des chambres arrangées dans une seule rangée5.Une autre nouveauté apparente, dans la Vallée des Rois, est le relief peint6, mais aussi la première apparition du Livre des Portes.

2 Guilleux Alain, “La tombe d’Horemheb à Saqqara”, http://alain.guilleux.free.fr/saqqara-horemheb/saqqara-tombe-horemheb.php , 19/05/12.
3 Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, p. 489.
4 Redford, Donald B., The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, Etats-Unis, Oxford University Press, 2001, p. 114.
5 Redford, ibidem, 2001, p. 116.
6 Reevers, Nicholas, Wilkinson, Richards H., The Complete VALLEY of the KINGS – Tombs and Treasures of Egypt’s Greatest Pharaohs, Londres, Thames & Hudson Ltd, 1996, p.132.

La stèle de la Restauration

Durant le règne de Toutankhamon, une stèle de la Restauration fut érigée dans le but de « restaurer les droits des dieux traditionnels de l’Egypte »1. Ce jeune roi remit en place le culte d’Amon et des autres dieux du panthéon égyptien qui furent remplacés auparavant par le dieu Aton durant la période amarnienne. Les cartouches de ce roi furent usurpés par Horemheb. « Ce qui nous reste, ce n’est ni l’or ni le bois, mais les constructions en pierre et les statues, travail le plus souvent oblitéré par Horemheb qui a usurpé ou démonté presque tout les monuments de Toutankhamon »2. En effet, la plupart des travaux exécutés par Horemheb ont été réalisés à Karnak. De ce fait, en usurpant cette stèle, il s’appropriait la gloire de son prédécesseur de façon à légitimer son pouvoir et son rôle de restaurateur qui sera accentué, quelques années plus tard, lorsqu’il fera ériger la stèle de l’édit.

1 Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, p. 471.
2 Vandersleyen, ibidem, 1995, p. 472.

L’Edit d’Horemheb

Découverte et état de conservation

En 1882, Maspero, chargé des fouilles à Karnak, découvre et dégage la stèle de l’édit qui se trouve devant le Xe pylône. Du granit noir a été utilisé pour ce document. Elle devait mesurer environ 5 mètres de hauteur, environ 2,5 mètres de largeur. Le texte a été écrit sur une face principale et deux faces latérales. Il était couronné d’un cintre représentant le roi qui faisait une offrande au dieu Amon. L’édit se trouve actuellement devant le Xe pylône de Karnak, de ce fait, il a été exposé aux intempéries, au sable et au vent détériorant encore plus son état. Plusieurs fragments se sont détachés et ont été perdus depuis sa découverte.

La traduction, qui suivra tout au long du développement, a été faite d’après la traduction anglaise de celle de Helck et d’après la traduction de Kruchten [3].

3 Davies, Benedict G., Egyptian Historical records of the later eighteenth Dynasty – Fascicle VI, Londres, Aris & Phillips Ltd, 1995, pp. 77-83. et Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, pp. 193-202.

Préambule

(1)[Vive l’Horus, Taureau puissant, Planificateur ; Nebty, grand en merveilles à Karnak] ; Horus [d’Or : satisfait avec Maât, celui qui fait venir le Double Pays à l’existence ; le dieu accompli………….] comme […………semence glorieuse] issue du dieu, (2)[…………..un guerrier] à la façon de [Montou. On ne pouvait se tenir à proximité (de lui) dans…………. (3)…………….les Seigneurs de Thèbes sont en jubilat]ion et [L’Ennéade] est dans la [joie ; parce que les greniers] sont pleins [de l’or l’argent des tributs de tous les pays étrangers………(4) Fils charnel de Rê, son aimé, Seigneur des apparitions, Méryamon Horemheb], doué de vie éternellement et à jamais !

En [ce] jour, début de l’éternité, commencement de [la perpétuité – faisant des millions de fêtes-Sed et des centaines de milliers d’années de paix…………… (5)…………Il lui a été donné l’office excellente de] celui qui est au ciel, et la royauté de Rê. Celui en faveur duquel il est pourvu au trône d’Horus[…………]Le [plus] vieux fils (6)[d’Amon…………]son[…………….]le pays est inondé par son amour ; étant (re)venue, Maât a (ré)occupé sa place et elle a uni [avec lui………enf]ants………. les gens communs (7) [se réjouissent]. L’Egypte a entamé le nouveau cycle ; l’Egypte est dans [la] joie, dans l’allégresse. [Le peuple d’Héliopolis est gardé] et [l’Egypte] est protégée [……]

Les Asia]tiques [naviguent au sud] et (8) [le pays de Ka]roy navigue au nord pour le voir. Ainsi est-il venu auréolé de son prestige et il a rempli les Deux Pays de son action bienfaisante – car le dieu accompli, c’est pour Rê [qu’il a été engendré], le Seigneur des dieux. Brave Souverain, celui qui est vigil[ant et actif, sans qu’il n’y ait d’autres comme lui………….] les cupides. [Il (9) a] décrété [les lois] en réalisant la Justice à travers les Deux Pays, parce qu’il se fait une joie d’exalter sa beauté.

Maintenant Sa Majesté tint conseil en son cœur [à propos] de la protection du pays [entier……….. (10)………….] écraser le mal et détruire l’iniquité. Les plans de Sa Majesté constituent un abri efficace pour tenir dehors le cupide…………. (11)……. survenu parmi eux. Mais Sa Majesté était en év[eil] à tout moment, cherchant ce qui est utile à l’Egypte, scrutant les [excellents] cas de[……………] Ils ont apporté [le scribe de] (12) Sa Majesté. Il prit la palette et le rouleau de papyrus. Ensuite, il écrivit conformément à tout ce que disait Sa Majesté. Le roi en personne, dit à titre de : [« ………. »] l’ordre [scellé] en la Présence de Sa Majesté [pour mettre un terme] (13) aux cas de vol dans le pays.

Le texte devait, probablement, commencer par une date inscrite sous une forme traditionnelle : « An X, tel mois de telle saison, tel jour, sous la majesté de l’Horus un tel »1. Ce passage devait comporter aussi la titulature royale avec plusieurs épithètes du roi. L’expression utilisée dans la titulature du roi ressemble à celle de Toutankhamon, par conséquence nous pouvons nous demander si cet édit est d’Horemheb ou de Toutankhamon, car il y a plusieurs échos forts de l’inscription de la stèle de Restauration2. Horemheb expose son action bienfaisante d’une manière classique à la ligne 7 : L’Egypte a entamé le nouveau cycle ; l’Egypte est dans [la] joie, dans l’allégresse. Enfin, après avoir exposé « les mesures à prendre »3, il fait mander un scribe, muni de ses instruments de travail, pour que le roi en personne puisse lui dicter l’édit complet.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 25.
2 Helck, Wolfgang, "Das Dekret des Königs Haremheb“, ZÄS 80 (1955), pp.114-115.
3 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 26.

Paragraphe I et II

Lorsque le « particulier » se fabrique un bateau portant sa tente (?) pour être en mesure de servir Pharaon, V.[S.F.…………………… ensemble avec les] serviteurs [de la chambre des offrandes de Pharaon, V.S.F., sont venus [et prirent] le bateau et prirent [l’] argent qui a ét[é] amené comme (14) taxes, pour que le « particulier » se retrouve dépouillé de ses biens et privé de ses multiples services [….…………pour] permettre[son] bateau [d’être emporté.
Ensuite, Sa Majesté ordonna qu’on agisse plus de cette manière, parce que, le vol est un méfait contre] les joies de [l’Egypte. N’en provoque pas un pour agir contre] (15) ses bonnes intentions.

Quant à [tout] bateau qui est mis au travail au profit des Wâbout de Pharaon, V.S.F. par l’intermédiaire des deux lieutenants [de l’armée…….…………
Quant à tout préposé au Magasin à Offrandes dont on apprendra qu’il va] (16) et qu’il saisit le bateau de tout membre de l’armée ou de toute personne qui se trouve dans le pays entier, la loi lui sera appliquée de la manière suivante : son nez sera coupé et il sera d
éporté à T3-rw.

[Maintenant comme pour un autre acte de méfait. Comme pour le « particulier » qui causera une taxe, qui sera mis au travail au profit des Wâbout du Pharaon, V.S.F. par l’intermédiaire des deux lieutenants de l’armée, et qui versent contribution au Harem afin d’offrir à tous les dieux. Quand le] (17) « particulier » est dépourvu de bateau, il se procure (alors) un bateau pour accomplir ses prestations au moyen de (celui d’)un autre, il se met (ainsi) en mesure d’apporter, pour son compte personnel du bois. Il remplit ses obligations auprès de [Pharaon, V.S.F. en faisant descendre ses taxes par la rivière] ensemble avec [ses biens, et les préposés au Magasin à Offrandes du Pharaon, V.S.F. vont……………….. son bateau est emporté] (18), ils saisi(ssent) et vide(nt) son chargement entre les mains de voleurs ( ?), et ensuite le « particulier » se retrouve (par conséquent) privé de ses [services……………….]tous [ses biens] sont délivrés, de sorte qu’il ne lui reste plus rien[………..………] (19) Apprenez qu’il n’est pas beau cet acte ! (C’est même) un abus caractérisé ! Ma Majesté a ordonné de mettre un terme à cela. Attention[………………]

Comme pour tous les préposés au Magasin à [Offrandes de Pharaon, V.S.F., de qui il faudrait entendre dire – il va et emporte les bateaux des « particuliers » qui ont été mis au travail au profit des Wâbout] (20) et ceux qui versent contribution au Harem (ou) semblablement aux « Sacrifices à tous les dieux » en étant mis au travail par l’intermédiaire des deux lieutenants de l’armée et les [bateaux] de [tout homme de l’armée et tout autre personne dans le pays entier] en n’importe quel jour duquel il [suit Pharaon, V.S.F. …………Quant à tout….…. dont on apprendra qu’il……………] (21) la loi lui sera [appliquée] de la manière suivante : son nez lui sera coupé et (il) sera déporté à T3-rw.

Ces paragraphes traitent de la « protection des bateaux utilisés par les particuliers pour exécuter les corvées dues à Pharaon »1. Le terme de nmhy définit tout homme de l’armée ou tout homme en Egypte, c’est- à-dire le particulier. Le texte parle d’une tente, à la ligne 13, qui serait en fait « une tente royale »1. Lorsque le roi mentionne la sanction que tout particulier qui enfreindrait la loi aurait à subir, il parle d’un certain endroit nommé T3-rw. Il s’agirait, d’une « ville frontière à Tell Abou Seïf »2. Ces deux paragraphes traitent « des cas de rétention arbitraire, par l’administration, des bateaux dont se servaient les gens du pays à l’occasion de l’accomplissement de leurs obligations envers Pharaon »3. Le roi, d’une part, instaure une pénalité qui sera appliquée à toute personne enfreignant la loi et, d’autre part, prend une mesure pour réparer le mal qu’à été fait à la victime en lui restituant « la valeur des journées de travail soustraites au temple ou au contribuable »4. Les services dus au Pharaon concernent les Wâbout du Pharaon, le Harem, les Sacrifices à tous les dieux. Le but de ces paragraphes est de protéger les bateaux pendant que les particuliers accomplissent les travaux exigés pour le service royal. Les particuliers seront donc dédommager de leur perte de jours de travail en bateau.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 28.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 35.
2 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p. 47.
3 Ibid, p.71.
4 Ibid, p.71.

Paragraphe III

Egalement, les préposés au Magasin à Offrandes de Pharaon V.S.F. ont l’habitude de se répandre par les villages en [réquisitionnant de la main-d’œuvre pour la cueillette du safran] et les préposés [du Magasin des Offrandes de Pharaon, V.S.F., s’emparent (alors), qui du serviteur, qui de la servante du « particulier », et les (mêmes) préposés les envoient en mission cueillir le safran] (22) pendant six à sept jours d’affilée sans qu’ils aient l’autorisation de s’en aller librement. Apprenez que c’est un abus, cela ! Qu’on n’agisse plus de cette manière ! Quant à tout service [……..………..

Quant à tout préposé au Magasin à Offrandes de Pharaon V.S.F. dont on] (23) apprendra qu’il réquisitionne encore de la main-d’œuvre pour effectuer la cueillette du safran, et que quelqu’un viendra dénoncer en ces termes : « c’est par lui (?) qu’a été enlevé mon serviteur ou ma servante [pour six à sept jours ». La loi lui sera appliquée de la manière suivante : son nez sera tranché, (il) sera déporté à T3-rw, et le travail du serviteur ou de la servante,] pendant chaque jour qu’ils auront passé [avec lui, sera confisqué.

Ce paragraphe traite de « l’interdiction des réquisitions d’esclaves par les agents du Magasin à Offrandes de Pharaon »5. Le Magasin à Offrandes de Pharaon est « un local du palais où étaient entreposés les offrandes à présenter au nom du roi dans les temples […] »6. Au Nouvel
Empire, les prisonniers, pour combler les vides, travaillaient souvent dans la main-d’œuvre en Egypte. Le nom de la plante kt apparaît au Nouvel-Empire. La première attestation est faite sur la stèle de la Restauration de Toutankhamon. Cette plante, qui est traduite par safran, était d’origine étrangère. Horemheb interdit « aux agents de son Magasin à Offrandes, de prendre les serviteurs de ces mêmes nmhy »1. Le roi interdit que le personnel du Magasin des Offrandes aille cueillir le safran « sur les terres de ses tenanciers, alors qu’il ne leur était permis de le faire que sur les terres royales administrées directement par ses agents »2. Ce paragraphe nous informe que le roi interdit les réquisitions injustes de serviteurs ou de servantes du particulier qui sont exécutés par le personnel du Magasin à Offrandes du Pharaon. La victime aura droit à un dédommagement basé sur le nombre de journées perdues de travail des serviteurs.

5 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p. 58.
6 Ibid, p. 62.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 77.
2 Idem

Paragraphe IV

Quand] (24) les deux corps de l’armée [ont l’habitude], lorsqu’ils se trouvent à la campagne, l’un dans le district Sud, l’autre dans le district Nord, de s’emparer des peaux partout dans le pays entier sans faire relâche une année pour permettre a[ux gens] de souffler[……………..(Ils s’emparent des peaux) sans] (25) faire de distinction en apposant la marque au fer parmi elles , et après être allés de maison en maison, maltraitant et tourmentant, sans laisser (aucune) peaux à [qui que ce soit……….

Lorsque l’intendant des troupeaux de Pharaon] V.S.F., [vient ensuite pour effectuer l’inspection du bétail dans le pays entier et] il [réclame les peaux de qui que ce soit en] (26) (bien) qu’on ne puisse plus trouver ces peaux chez eux. On est en droit (alors) de les rendre responsables du manque, (mais) ils se justifient en déclarant : « Elles nous ont été enlevées ! Apprenez que ceci est une vilenie ! – Qu’on n’agisse plus de cette manière ! ».

Lorsque l’intendant des troupeaux de Pharaon V.S.F. ira pour effectuer l’inspection du bétail dans tout le pays entier, ce sera lui qui ramassera les peaux des [bêtes] mortes qui sont sur (ou, qui proviennent du) [pays entier, Ma Majesté ordonna qu’un terme y soit mis (27) par] sa bonne volonté.
Aussi, tout membre de l’armée dont on apprendra qu’il effectue encore, à partir de ce jour, la saisie des peaux, la loi lui sera appliquée de la manière suivante : il sera battu de cent coups de bâton, recevra cinq blessures ouvertes, et la peau qu’il s’est appropriée par vo
l sera confisquée.

Ce paragraphe traite du « ramassage des peaux et inspection du bétail de Pharaon »3. Les paysans devaient être en mesure de justifier le manque de bétail observé dans le troupeau en fabriquant des peaux des bêtes mortes. Le bétail de l’édit n’appartient pas au paysans, mais au Pharaon. Ce bétail était marqué au fer, de sorte que l’intendant des troupeaux de Pharaon puisse reconnaître le bétail appartenant au roi. Horemheb fait en sorte que les habitants ne subissent plus les méfaits de l’armée qui saisissaient les peaux des bêtes à la place de l’intendant des troupeaux du Pharaon. Un des usages de cette époque était de présenter la peau de l’animal lorsqu’il venait à mourir à l’intendant des troupeaux du Pharaon, faute de quoi, il devait rembourser celle-ci. Donc, si l’armée venait à passer en ramassant les peaux pour son propre intérêt « avant l’inspection générale des troupeaux, elle ne laissait plus au paysan aucune preuve de la mort de l’animal à opposer à l’intendant ou à ses agents, qui étaient alors en droit d’exiger le prix de l’animal manquant »1. C’est pourquoi, Horemheb décide que seulement l’intendant du bétail de Pharaon sera en droit de collecter ces peaux chez les paysans.

3 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p.80.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 207

Paragraphe V

Autre malhonnêteté que [l’on apprend] dans tout le pays : le fait que les [agents] (28) de la Maison de la Reine, ainsi que les scribes de la Table du Harem, poursuivent les maires de localité, les rudoyant et exigeant (d’eux) la contribution de l’"aller-retour", qu’on exigeait des maires de localité à l’époque du roi Menkhéperrê (Thoutmosis III).

Pour cela, l’"aller-retour" qu’ils extorquent (aujourd’hui), (il n’était prévu que) lorsque [le roi] Menkhéperrê (Touthmôsis III) se rendait par "aller-[retour"] (29) [chaque] année [lors de la fête d’Opet, en] expédition à Thèbes ; et que les [agents] du Harem allaient trouver (à cette occasion) les maires de la localité, avec ces mots : « Donne donc la contribution de l’expédition qui n’est pas (encore) versée. Car prends garde, Pharaon, V.S.F, a coutume d’accomplir le voyage de la fête d’Opet, chaque année, sans (qu’il) ne manque (quoi que ce soit) ! » (Cependant de nos jours,) on prépare en prévision de l’arrivée de Pharaon V.S.F. [toutes les choses qui doivent se trouver au Débarcadère des agents (30) et des scribes de la Table] du Harem ; (et) on poursuivit (de nouveau) (le recouvrement de)[la contribution des maires de localité], en s’employant à ce qu’elle soit déposée par force. A quoi cela ressemble-t-il donc de revenir, ensuite, en arrière pour exiger d’eux la contribution ? Par ailleurs, c’est sur les biens des « particuliers » que les maires de la localité empiètent au profit de l’expédition [………….(31)……………..] à titre d’apport de ceux qui sont devant [………….]
Apprenez que ceci est [une vilenie] !Ma Majesté a ordonné de ne plus permettre qu’on agisse encore ainsi, à partir de ce jour. Quant à la [contribution] qu’on percev[ra] (dorénavant) au Débarcadère, c’est sur elle que
l’on enquêtera !

Ce paragraphe traite de l’ « abolition de la contribution à l’approvisionnement des débarcadères royaux instaurée par Thoutmosis III »2. « Depuis le début de la XVIIIe dynastie, la Cour résidait en Basse-Egypte et ne se rendait plus à Thèbes, la capitale religieuse, qu’à certaines occasions, notamment, lors de la grande fête annuelle d’Opet »3. Le but de cette fête était de faire une visite à Amon de Karnak dans son Harem qui se trouve au sud de Thèbes. Le roi escortait la statue du dieu en naviguant dans le bateau de ce dernier jusqu’à Louqsor, où Amon passait certains jours avant de reprendre sa place habituelle dans le temple. Les annales de Thoutmosis III qui se trouvent à Karnak exposent plusieurs fois que le Pharaon surveillait ses ports afin qu’ils soient remplis « en toutes choses grâce aux impôts et aux tributs pesant les indigènes »1. Les maires des nomes entre Thèbes et la capitale se voient dans l’obligation « de verser leur contribution aux frais occasionnés par le séjour royal dans leur ville »2. Par cet édit, Horemheb supprime cet impôt établit par Thoutmosis III à l’avantage des Débarcadères. Cette suppression ne peut que s’expliquer par un recours à une autre manière d’approvisionner les Débarcadères. De cette façon, Horemheb interdit de saisir « le « petit quelque chose » dans les ports »3. Donc, c’est entre les règnes de Thoutmosis III et Horemheb que les Débarcadères royaux n’ont pu subvenir que par leurs revenus agricoles.

2 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p.96.
3 Ibid, p.109.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 111.
2 Idem
3 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p.207.

Paragraphe VI

Egalement, ceux qui ramassent le fourrage pour les Wâbout [de Pharaon V.S.F.] ont coutume d’aller [quotidiennement dans les……… (32) ainsi que] les jardins [des] « particuliers » en [ramassant] leur fourrage avec ces mots : « il sera destiné à l’impôt [de Pharaon], V.S.F. », (et) en s’appliquant (ainsi) [à dépouiller] les « particuliers » des fruits de leur travail. – Apprenez que ceci est une mauvaise action ! [Qu’on n’agisse plus de cette manière !]

C’est (uniquement), (33) dans les vergers et les [prairies] des domaines de Pharaon V.S.F., ainsi que les arbres du jardin et les sols des entrepôts de Pharaon V.S.F. qui sont affectés à la production de fourrage, que [ceux qui ramassent le fourrage pour les Wâbout de Pharaon V.S.F. iront (dorénavant)] ramasser le fourrage pour le service de Pharaon V.S.F. Si l’on apprend qu’ils vont (encore) dans le jardin de tout membre de l’armée, de [toute] personne qui [se trouve dans le pays entier, et qu’ils ramassent son fourrage pour le revenu de Pharaon, V.S.F.] – [la loi] sera [appliquée](34) [à tout individu qui a enfreint des décrets.

Ce paragraphe traite de l’ « abolition de l’impôt en fourrage collecté au profit des Wâbout de Pharaon »4. Le fourrage smw, dont il est question dans l’édit, est de l’herbe qui servait, de nourriture pour le bétail. Ce type d’herbe sous forme de paille ou de foin est attesté au Nouvel Empire. Ce smw pousse dans les champs, mais aussi dans les jardins. Horemheb, par ce paragraphe, veut que les Wâbout du Pharaon cessent de soumettre les habitants du pays aux demandes de fourrage. Par conséquence, il limite « le champ d’action des collecteurs aux seules propriétés de Pharaon affectées à cette production »5. Il semble étrange que ces Wâbout, c’est-à-dire les cuisines du Palais, aient besoin d’énormes quantités de ce smw, lesquelles des animaux étaient gardés jusqu’au moment de l’abattage pour la Table du Pharaon, mais ces livraisons peuvent être expliquées par le fait que les Wâbout avaient des étables. Horemheb décrète que les Wâbout qui ramassent le fourrage ne pourront que le récolter sur les terres du roi assignées à cette production.

4 Ibid, p. 116.
5 Ibid, p. 125.

Paragraphe VII

Quant à ces gardiens des singes kyky qui procèdent à taxation [………….], dans le district Sud ou le district Nord, percevant des céréales des habitants (en) oipe du domaine d’une contenance de 50 hin, et ils sous-évaluent ce qui est exigé des postes de gardes en réclamant du lin, des légumes, des fru[its……….Apprenez que ceci est une mauvaise action! Qu’on n’agisse plus de cette manière !

Maintenant, comme pour les gardiens des singes kyky dont on entendra dire qu’(35) ils] sont occupés à percevoir dans les domaines ou sur les bateaux, alors que [d’autres] gens, à l’inverse ( ?) […..], procèdent à taxation, tant dans le district Sud que dans le district Nord, en percevant l’oipe, des « particuliers » de sorte que tout se passe correctement pour le paiement [………..(36)……… les pains et les biens……..]là. Ma Majesté a ordonné qu’on les supprime complètement pour ne plus donner l’occasion de [………. (dépouiller)……….] les « particuliers » par fraude.

Ce paragraphe traite de la « suppression des gardiens de singes kyky »1. A partir de la ligne 34, le texte est de plus en plus abîmé car le bas de la stèle a subi l’érosion à cause du sable soulevé par le vent. L’oipe mentionnée dans l’édit est une mesure de capacité équivalente à environ 20 litres. Les gardiens de singes utilisaient une mesure trop grande, par conséquent ils sous-évaluaient les denrées. Comme les gardiens jouissaient du pouvoir d’exiger quelque chose des habitants du pays, nous pouvons en déduire, que les animaux qu’ils gardaient devaient appartenir au roi ou à un temple. « Le fait que les singes passaient, aux yeux des Egyptiens, pour saluer de leurs cris le soleil levant pourrait expliquer que l’on en ait entretenus dans l’enceinte des temples solaires »2. « Leur suppression par Horemheb s’inscrirait donc dans le cadre de la liquidation de l’œuvre religieuse d’Akhenaton »3. Les singes étaient placés sous la surveillance de gardiens spécialisés qui étaient subventionnés par un impôt payé par la population. Certains de ces gardiens modifiaient les mesures sur le grain pour bénéficier 10 hin en plus. Horemheb supprimera cette fonction de gardiens de singes kyky dans le but de protéger les particuliers des abus commis par ceux-ci.

1 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 128.
2 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d’Horemheb, 1981, p. 136.
3 Idem.

Paragraphe VIII-IX-X

Face principale :
Quant à cet autre cas méprisable, qui est contraire à ce qui est juste […..…… (37)……..] façonné (?) [………] tous les entrepôts dans lesquels ils sont [………….] le
siège du roi

[……….(38)………….] le surveillant des pays étrangers a donné de l’or [au] roi [……….] à ceux qui étaient en[………….]

Face latérale droite :
(1) […………………Egalement lorsque les percepteurs du Harem] vont réquisitionnant les hommes du peuple, afin de faire en sorte qu’ils les voient, alors que, par contre, [………] comme blanchisseur (?). Si on apprend de nouveau qu[e………(2)…………….]la totalité de leur [………..cela] est un crime[………..]percepteurs du Harem qui vont dans le village [……….] alors que le [Harem] est (pourvu) de pêcheurs et de tendeurs en (chaque) saison [……..] portant leur […
…….(3)………..]

Ces trois derniers paragraphes des faces latérales sont en très mauvais état et contiennent beaucoup de lacunes. Il est difficile de savoir de quoi ils traitaient, mais avec le peu qu’il nous reste nous pouvons en tirer que ces paragraphes traitent des mines d’or qui se trouvaient dans les déserts entourant l’Egypte. Par contre, à la ligne 2 nous pouvons en tirer un renseignement qui concerne le Harem. Ce dernier avait sous ses ordres des pêcheurs et des tendeurs qui le fournissait en poissons et en oiseaux.

Horemheb et la justice égyptienne

J’ai restauré entièrement ce pays, et je l’ai efficacement traversé au sud. J’en ai façonné la Haute Egypte et la Basse Egypte […………] J’ai [évalué] les taxes [par] ses actions. Je connais complètement son intérieur car je l’ai atteint au plus profond de lui-même. J’ai examiné les gens et [j’ai choisi les hommes] discrets, d’un caractère juste, capable de sonder les pensées, obéissant aux injonctions du Palais et aux lois de la Cour. Je les ai nommés pour juger les Deux Pays, à la satisfaction de celui qui est dans [le palais………….] (et) je les ai installés dans les capitales de la Haute et la Basse Egypte, chacun vivant tranquille grâce à eux, sans qu’il y ait d’exception. Je leur ai donné des consignes verbales (et j’ai fait) des lois [leur] instrument permanent de travail ; [(Je leur ai recommandé de se montrer)] (5) actif(s) ; je leur ai inculqué (en outre) une ligne de conduite, les guidant vers la Justice. Voici l’enseignement que je leur ai destiné : « Ne vous compromettez pas avec les gens, et n’acceptez pas de récompenses d’autre (que moi) [………………] En quoi voudrait-il plus que le commun, un de votre espèce, si même vous, vous donnez gain de cause à celui qui n’est pas dans son droit ? »

Quant à ce qui est exigé en argent, or et [cuivre, (6) Ma] Majesté [a ordonné] de le supprimer, et de ne plus permettre qu’on lève un droit, en quoi que ce soit, des Cours de Haute et Basse Egypte. Aussi, tout maire, tout prophète dont on apprendrait qu’il siège afin de rendre la justice dans la Cour constituée pour rendre la justice et qu’il y donne gain de cause à celui qui n’est pas dans son droit, ce sera retenu contre lui comme un crime capital, car, précisément, Ma Majesté a fait cela pour rendre efficaces les lois de l’Egypte et pour ne plus laisser survenir d’autres cas de [………………..] les juges des Cours. Ce sont les prophètes des sanctuaires, les maires de l’intérieur de ce [pays] et les prêtres des dieux qui forment toute Cour qu’ils souhaitent, afi
n de juger n’importe quel habitant.

Ainsi, Ma Majesté s’est souciée de l’Egypte pour rendre prospère l’existence de ceux qui y vivent, tant qu’Elle apparaîtra sur le trône de Rê : juridiction a été établie avec compétence étendue au pays entier, dans chaque [ville, (mais) prophètes et maires] continueront à former tribunaux dans les villes selon les plans que (8) [Ma Majesté] avait rendu efficace [……………….] complètement.

Cette partie se trouve sur la face latérale droite. « Ce chapitre qu’Horemheb consacre à sa politique en matière judiciaire comporte une large part de rhétorique conventionnelle »1. Nous pouvons distinguer deux catégories de magistrats : d’une part, ce sont des personnes que le roi, en personne, a élues, dans son entourage par rapport aux compétences et aux qualités humaines que ceux-ci possédaient, d’autre part, il a choisi des prophètes ou des prêtres w’b de différents temples du pays et des maires de ville. Il faut distinguer les juges des Cours vizirales et les notables provinciaux. Les premiers, dont l’origine remonte au début de la XVIIIe dynastie, voient leur fonction dédoublée. Les derniers se distribuaient les charges de magistrat parmi les tribunaux régionaux. Les tribunaux locaux sont constitués de prophètes des sanctuaires, les maires de l’intérieur de ce [pays] et les prêtres des dieux.

1 Helck, Wolfgang, "Das Dekret des Königs Haremheb“, ZÄS 80 (1955), p.127.

Dispositions protocolaires concernant le service de la cour

(1)[……………] appartement du maître des deux pays (?) […………….] en étant conduit au pays dans la [place] de […………(2)………..] porteur de sandales ; ils accomplissent leur service dans les cours des appartements privés, étant libres de sortir et d’entrer par leurs portes sans (devoir) dire : « Puisse[…………(3)……..] car je suis le fonctionnaire ! » Ils franchissent les portes de […………] en vitesse, (pénétrant) en char jusqu’à l’endroit consacré, un chien pour compagnon aux pieds du domestique qui les suit (4) […………..] Cour, vêtu(s) de [……..], chaussé(s) de sandales, un bâton comme sceptre (?) pareil(s) à (celui) des berges du Palais dans [………(5)……….] à la place qui lui revient, comme à l’origine. J’ai rappelé le protocole relatif aux appartements privés, les usages qui concernent l’intérieur de la Maison des Princes ; j’ai (re)placé ma maison ( ?). J’ai fait en sorte que la maison mendie du dieu (?) […………(6)……….]leur […….] les hérauts de la Cour, conformément à leur office, ouvrant le chemin par le Palais entier, les courtisans royaux se tenant à leur place, les membres du Conseil (royal), à la leur, […………]

Ce passage se trouve sur la face latérale gauche qui a été conservée seulement sur 1/3 du texte. Le char est attesté au Nouvel Empire pour les rois et pour les messagers royaux. Horemheb veut réinstaurer l’ancienne tradition concernant les cérémonies de la Cour, en particulier les audiences royales. Le roi veut instaurer une discipline stricte qui interdirait aux particuliers d’entrer et sortir comme bon leur semble dans les appartements privés du roi sans que celui-ci ne connaisse leurs raisons. Horemheb veut instaurer une loi qui permettrait aux hérauts de faire régner la bien séance et le bon ordre.

Conclusion

[……….(7)………] Aussi vrai que mon existence sur terre est stable, (consacrée de manière constante) à élever les monuments des dieux, je renaîtrai (indéfiniment) pareil (en cela) à la lune ! Je suis, en effet, [un………..(8)………] (quelqu’un) pourvu de vie, stabilité, puissance, (quelqu’un) dont les membres ont illuminé les limites de la terre comme le disque du soleil, (quelqu’un) dont l’éclat est aussi fort que (celui de) Rê quand il se dispense en qualité de saison de la végétation (Akhet), (quelqu’un) dont la perfection est rendue très resplendissante, dont la puissance imprègne les cours des Pât (9)[…………..]pour faire en sorte que vous preniez connaissance de ces nouveaux décrets, qu’a fait rédiger Ma Majesté diriger le pays entier, après que Ma Majesté se fut rappelé ces cas de vol qui se pratiquent au vu et su de ce pays. Grands sont les commandements (?)[…………](10)[…..……………]

Ce passage ce trouve aussi sur la face latérale gauche. La dernière partie de cette face est très abîmée et elle occupait les trois dernières lignes de cette face. Aux lignes 7 et 8, Horemheb insiste sur son côté divin en affirmant qu’il renaîtra (indéfiniment) pareil (en cela) à la lune. Il se présente comme quelqu’un qui a toutes les qualités divines. Il fait en quelque sorte une autoglorification qui semble parler d’un dieu en général à la place d’un dieu spécifique – dont Amon – dans laquelle il le remercie ainsi : d’abord par ses monuments sacrés, et en lui donnant vie, stabilité, puissance, il a promis et glorifie son apparence et son pouvoir[1]. La conclusion de l’édit reste dans un ton conventionnel. A la fin de l’édit, le roi nous expose son but qui est de supprimer certains abus qui se faisaient en Egypte. Nous pouvons en conclure que le discours d’Amon a probablement été transmis par le roi lui-même et, avec son discours [2].

1 Helck, Wolfgang, "Das Dekret des Königs Haremheb“, ZÄS 80 (1955), p.136.
2 Idem.

Interprétation générale de l’édit

L’utilisation de la langue vernaculaire dans l’édit permet au peuple d’être assez proche du texte. Nous pouvons aussi constater qu’il y a un mélange « entre l’égyptien classique et tantôt néo-égyptien »3, ce qui pourrait expliquer le fait d’utiliser le néo-égyptien pour une langue plus vernaculaire et l’égyptien classique pour une langue qui imposerait une loi précise. Le roi présente d’abord les exemples de méfaits, ensuite il annonce la peine que la personne devra subir s’il viole la loi. Il utilise un ton plus archaïque lorsqu’il présente l’auteur du crime à la pénalité annoncée dans l’édit. L’édit est un rappel de la politique d’Horemheb. Depuis son ascension au trône, il se soucie du domaine judiciaire, dont deux parties essentielles : la première serait de perfectionner le fonctionnement de la justice, et la deuxième, serait de ne pas aller contre le pouvoir des prophètes, des maires et des prêtres-w’b qu’ils avaient obtenu parmi les tribunaux locaux. Les juges du Nouvel Empire se laissaient corrompre par les « cadeaux » et prononçaient les sentences par rapport à ce qu’ils avaient reçu de la personne. Pour arrêter cet abus, Horemheb recourt à deux types de sanctions : tout d’abord, il prive les tribunaux de Haute et de Basse Egypte du paiement qui était demandé, ensuite, il interdit aux juges d’accepter les dons des « coupables » et le roi menace ceux qui avaient violé la loi de la peine capitale et justifie avoir pris la peine de choisir attentivement « de nouveaux magistrats dans les deux Cours vizirales »4. Mais, il déclare aussi léguer la composition de la cour des magistrats régionaux aux clergés et aux maires de ville. L’armée accomplissait un service sous forme de rotation chaque dix jour, veillant sur la protection du roi, pour ensuite retourner à leur garnison d’origine. Chaque trois mois, au changement de la garde, le roi nommait ses hommes par la « fenêtre d’apparition », auxquels il donnait des dons de luxe qui s’ajoutaient à leur rétribution ordinaire constituée de céréales à la charge des « Deux Greniers ». Ensuite, Horemheb se conforme aux usages en payant les rations habituelles et en donnant les produits très chers, provenant des réserves royales, aux soldats de l’armée égyptienne. Avant la conclusion, Horemheb, voyant que des règles n’étaient plus respectées sous les règnes des rois précédents, réinstaure le protocole et la préséance. Cet édit applique des règles instaurées par le dernier roi de la XVIIIe dynastie, mais aussi, il rappelle des dispositions prises déjà dans les règnes précédents. Nous pouvons dire que les exemples de méfaits cités dans l’édit proviennent de constatations du pharaon et qu’il veut aboutir ainsi à une norme plus large pour interdire tel ou tel comportement de façon plus globale. Ces méfaits ne relevaient pas du droit des tribunaux car avant l’interdiction de ceux-ci par le roi, ils n’étaient pas encore reconnus comme interdits. Le but de cet édit est de gagner la confiance des habitants d’Egypte pour légitimer le pouvoir du roi qui n’est pas de sang royal, par conséquent, cette réforme devait se placer au début du règne de son auteur. Par contre, selon Helck, nous pouvons nous questionner sur l’auteur de cette stèle. Comme nous l’avons dit dans le préambule, la titulature du roi ressemble à celle de Toutankhamon, mais aussi, des expressions communes à la stèle de la Restauration de ce dernier réapparaissent. Mais néanmoins, son souci de restauration, dont à plusieurs reprises les coupables sont des soldats de l’armée égyptienne, et son emplacement devant le Xe pylône de Karnak, pourrait prouver que cet édit appartenait, bel et bien à Horemheb. Pour imposer sa nouvelle autorité, le roi a dû rassembler un maximum d’habitants d’Egypte, en supprimant plusieurs abus. Donc cet édit ne traite pas que « de la justice, ni de la constitution de tribunaux, mais aussi de l’administration locale »1.

3 Kruchten, J.-M., "Le Décret d’Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel ", The Journal of Egyptian Archeology, Vol. 71, Reviews Supplements (1985), p. 45.
4 Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981, p. 210.

1 Allam, S., « L’administration locale à la lumière du décret du roi Horemheb », The Journal of Egyptian Archéology, Vol. 72 (1986), p. 195.

Pour conclure, cet édit est l’œuvre d’un roi dont la légitimité pouvait être revendiquée. Ce texte pouvait avoir une fonction de propagande pour entourer le souverain de l’ensemble de la population et plusieurs hommes destinés à la Cour. Cet édit comportait, d’une part, une série de nouvelles règles qui venaient punir les abus commis par les agents royaux, et d’autre part, un résumé de la politique générale qui comprenait la répétition de choix déjà pris et la promesse de continuer dans les traditions déjà existantes avant son ascension au trône. Horemheb tente aussi de « réconcilier le passé et le temps présent, de mettre l’accent sur leurs antagonismes »2. L’édit est important non seulement parce qu’il met certains détails juridiques et administratifs ; mais aussi parce qu’il nous renseigne sur une bonne partie de l’esprit de la restauration en montrant que grâce à celle-ci l’édit n’est pas un simple moyen, mais incarne une révolution inégalable dans la tradition. La XVIIIe dynastie se clôt avec Horemheb, qui grâce à ses actions et son édit sera un exemple pour la génération future, c’est-à-dire la période ramesside. Les tombes des rois de la XIXe dynastie s’inspireront de celle d’Horemheb et les écrits prendront exemple sur son édit. Horemheb sera considéré comme le créateur de la période ramesside.

2 Plüger, K. ,”The Edict of King Haremheb”, JNES 5 (1946), p. 267.

Bibliographie

Traduction de l’édit:

Davies, Benedict G., Egyptian Historical records of the later eighteenth Dynasty – Fascicle VI, Londres, Aris & Phillips Ltd, 1995, pp. 77-83.

Helck, Wolfgang, "Das Dekret des Königs Haremheb“, ZÄS 80 (1955), p.109-136.

Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981.

Monographies:

Clayton, Peter A., PHARAONS – L’histoire règne par règne des souverains et des dynasties de l’Egypte ancienne, Paris, Thames & Hudson, 2010, pp. 137-138.

Hari, Robert, Horemheb et la Reine Moutnedjemet – ou la fin d’une dynastie, Genève, Imprimerie La Sirène, 1964.

Kruchten, Jean-Marie, Le Décret d'Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, 1981.

Redford, Donald B., The Oxford Encyclopedia of Ancient Egypt, Etats-Unis, Oxford University Press, 2001, pp. 114-116.

Reevers, Nicholas, Wilkinson, Richards H., The Complete VALLEY of the KINGS – Tombs and Treasures of Egypt’s Greatest Pharaohs, Londres, Thames & Hudson Ltd, 1996.

Shaw, Ian, Nicholson, Paul, The Princeton Dictionary of Ancient Egypt, Princeton and Oxford, Princeton University Press, 2008, pp. 149-150.

Vandersleyen, Claude, L'Egypte et la Vallée du Nil, vol. 2, Paris, 1995, pp. 213-490.

Vernus, Pascal, Yoyotte, Jean, Les Pharaons, Paris, Ma Editions, 1988, p. 67.


Sources :

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Helck, Wolfgang, "Das Dekret des Königs Haremheb“, ZÄS 80 (1955), p.109-136.

Kruchten, J.-M., "Le Décret d’Horemheb. Traduction, commentaire épigraphique, philologique et institutionnel ", JEA, 71, Reviews Supplements (1985), pp. 45-46.

Kruchten, J.-M., "Nouveaux fragments du « décret d’Horemheb »", CFEETK Cahiers de Karnak 11 (2003), p. 500.

Plüger, K.,”The Edict of King Haremheb”, JNES 5 (1946), pp. 260-276.


Site internet:

Guilleux Alain, “La tombe d’Horemheb à Saqqara”, http://alain.guilleux.free.fr/saqqara-horemheb/saqqara-tombe-horemheb.php , 19/05/12.

Texte du décret

Inscription du cintre :

Sous le disque ailé : Celui de Béhédet, le maître du ciel .

Moitié droite :
Au-dessus du roi : Le dieu accompli, Djéserkhépérourê-Setenpenrê, fils de Rê, Méryamon Horemheb, puisse-t-il être doué de vie
Au-dessus du dieu Amon: Amon-Rê, roi de tous les dieux, maître du ciel et de l’ennéade.
Discours adressé par Amon à Horemheb : Paroles prononcées : « (Je) te donne toute vie, toute stabilité, toute force, toue santé et toute joie comme Rê éternellement ».

Moitié gauche :
Au-dessus du dieu Amon : Amon-Rê, seigneur des trônes des Deux Terres, maître du ciel, souverain de Thèbes.
Discours adressé par Amon à Horemheb: Paroles prononcées : « Je te donne toute vie, toute stabilité, toute force, toute santé et toute joie comme Rê éternellement ».

Préambule
(1)[Vive l’Horus, Taureau puissant, Planificateur ; Nebty, grand en merveilles à Karnak ] ; Horus [d’Or : satisfait avec Maât, celui qui fait venir le Double Pays à l’existence ; le dieu accompli………….] comme […………semence glorieuse] issue du dieu, (2)[…………..un guerrier] à la façon de [Montou. On ne pouvait se tenir à proximité (de lui) dans………….(3)…………….les Seigneurs de Thèbes sont en jubilat]ion et [L’Ennéade] est dans la [joie ; parce que les g
reniers] sont pleins [de l’or l’argent des tributs de tous les pays étrangers………(4) Fils charnel de Rê, son aimé, Seigneur des apparitions, Méryamon Horemheb], doué de vie éternellement et à jamais !

En [ce] jour, début de l’éternité, commencement de [la perpétuité – faisant des millions de fêtes-Sed et des centaines de milliers d’années de paix…………… (5)…………Il lui a été donné l’office excellente de] celui qui est au ciel, et la royauté de Rê. Celui en faveur duquel il est pourvu au trône d’Horus[…………]Le [plus] vieux fils (6)[d’Amon…………]son[…………….]le pays est inondé par son amour ; étant (re)venue, Maât a (ré)occupé sa place et elle a uni [avec lui………enf]ants………. les gens communs (7) [se réjouissent]. L’Egypte a entamé le nouveau cycle ; l’Egypte est dans [la] joie, dans l’allégresse. [Le peuple d’Héliopolis est gardé] et [l’Egypte] est protégée[……]

Les Asia]tiques [naviguent au sud] et (8) [le pays de Ka]roy navigue au nord pour le voir. Ainsi est-il venu auréolé de son prestige et il a rempli les Deux Pays de son action bienfaisante – car le dieu accompli, c’est pour Rê [qu’il a été engendré], le Seigneur des dieux. Brave Souverain, celui qui est vigil[ant et actif, sans qu’il n’y ait d’autres comme lui………….] les cupides. [Il (9) a] décrété [les lois] en réalisant la Justice à travers les Deux Pays, parce qu’il se fait une joie d’exalter sa beauté.

Maintenant Sa Majesté tint conseil en son cœur [à propos] de la protection du pays [entier……….. (10)………….]écraser le mal et détruire l’iniquité. Les plans de Sa Majesté constituent un abri efficace pour tenir dehors le cupide…………. (11)……. survenu parmi eux. Mais Sa Majesté était en év[eil] à tout moment, cherchant ce qui est utile à l’Egypte, scrutant les [excellents] cas de[……………] Ils ont apporté [le scribe de] (12) Sa Majesté. Il prit la palette et le rouleau de papyrus. Ensuite, il écrivit conformément à tout ce que disait Sa Majesté. Le roi en personne, dit à titre de : [« ………. »] l’ordre [scellé] en la Présence de Sa Majesté [pour mettre un terme] (13) aux cas de vol dans le pays.

Paragraphe I : Protection des bateaux utilisés par les particuliers pour exécuté les corvées dues à Pharaon
Lorsque le « particulier » se fabrique un bateau portant sa tente ( ?) pour être en mesure de servir Pharaon, V.[S.F.…………………… ensemble avec les] serviteurs [de la chambre des offrandes de Pharaon, V.S.F., sont venus [et prirent] le bateau et prirent [l’] argent qui a ét[é] amené comme (14) taxes, pour que le « particulier » se retrouve dépouillé de ses biens et privé de ses multiples services [….…………pour] permettre [son] bateau [d’être emporté. Ensuite, Sa Majesté ordonna qu’on agisse plus de cette manière, parce que, le vol est un méfait contre] les joies de [l’Egypte. N’en provoque pas un pour agir contre] (15) ses bonn
es intentions.

Quant à [tout] bateau qui est mis au travail au profit des Wâbout de Pharaon, V.S.F. par l’intermédiaire des deux lieutenants [de l’armée…….…………..
Quant à tout préposé au Magasin à Offrandes dont on apprendra qu’il va] (16) et qu’il saisit le bateau de tout membre de l’armée ou de toute personne qui se trouve dans le pays entier, la loi lui sera appliquée de la manière suivante : son nez sera coupé et il sera dé
porté à T3-rw.

Paragraphe II : Protection des bateaux utilisés par les particuliers pour exécuter les corvées dues à Pharaon
[Maintenant comme pour un autre acte de méfait. Comme pour le « particulier » qui causera une taxe, qui sera mis au travail au profit des Wâbout du Pharaon, V.S.F. par l’intermédiaire des deux lieutenants de l’armée, et qui versent contribution au Harem afin d’offrir à tous les dieux. Quand le] (17) « particulier » est dépourvu de bateau, il se procure (alors) un bateau pour accomplir ses prestations au moyen de (celui d’)un autre, il se met (ainsi) en mesure d’apporter, pour son compte personnel du bois. Il remplit ses obligations auprès de [Pharaon, V.S.F. en faisant descendre ses taxes par la rivière] ensemble avec [ses biens, et les préposés au Magasin à Offrandes du Pharaon, V.S.F. vont……………….. son bateau est emporté] (18), ils saisi(ssent) et vide(nt) son chargement entre les mains de voleurs ( ?), et ensuite le « particulier » se retrouve (par conséquent) privé de ses [services……………….]tous [ses biens] sont délivrés, de sorte qu’il ne lui reste plus rien[………..………] (19) Apprenez qu’il n’est pas beau cet acte ! (C’est même) un abus caractérisé ! Ma Majesté a ordonné de mettre un terme à cela. Att
ention[………………]

Comme pour tous les préposés au Magasin à [Offrandes de Pharaon, V.S.F., de qui il faudrait entendre dire – il va et emporte les bateaux des « particuliers » qui ont été mis au travail au profit des Wâbout] (20) et ceux qui versent contribution au Harem (ou) semblablement aux « Sacrifices à tous les Dieux » en étant mis au travail par l’intermédiaire des deux lieutenants de l’armée et les [bateaux] de [tout homme de l’armée et tout autre personne dans le pays entier] en n’importe quel jour duquel il [suit Pharaon, V.S.F. …………Quant à tout….…. dont on apprendra qu’il……………] (21) la loi lui sera [appliquée] de la manière suivante : son nez lui sera coupé et (il) sera déporté à T3-rw.

Paragraphe III : Interdiction des réquisitions d’esclaves par les agents du Magasin à Offrandes de Pharaon
Egalement, les préposés au Magasin à Offrandes de Pharaon V.S.F. ont l’habitude de se répandre par les villages en [réquisitionnant de la main-d’œuvre pour la cueillette du safran] et les préposés [du Magasin des Offrandes de Pharaon, V.S.F., s’emparent (alors), qui du serviteur, qui de la servante du « particulier », et les (mêmes) préposés les envoient en mission cueillir le safran] (22) pendant six à sept jours d’affilée sans qu’ils aient l’autorisation de s’en aller librement. Apprenez que c’est un abus, cela ! Qu’on n’agisse plus de cette manière ! Quant à tout serv
ice [……..………..

Quant à tout préposé au Magasin à Offrandes de Pharaon V.S.F. dont on ] (23) apprendra qu’il réquisitionne encore de la main-d’œuvre pour effectuer la cueillette du safran, et que quelqu’un viendra dénoncer en ces termes : « c’est par lui( ?) qu’a été enlevé mon serviteur ou ma servante [pour six à sept jours ». La loi lui sera appliquée de la manière suivante : son nez sera tranché, (il) sera déporté à T3-rw, et le travail du serviteur ou de la servante,] pendant chaque jour qu’ils auront passé [avec lui, sera confisqué.

Paragraphe IV : Ramassage des peaux et inspection du bétail de Pharaon
Quand] (24) les deux corps de l’armée [ont l’habitude], lorsqu’ils se trouvent à la campagne, l’un dans le district Sud, l’autre dans le district Nord, de s’emparer des peaux partout dans le pays entier sans faire relâche une année pour permettre a[ux gens] de souffler[……………..(Ils s’emparent des peaux) sans] (25) faire de distinction en apposant la marque au fer parmi elles , et après être allés de maison en maison, maltraitant et tourmentant, sans laisser (aucune) peaux à [qui q
ue ce soit……….

Lorsque l’intendant des troupeaux de Pharaon] V.S.F., [vient ensuite pour effectuer l’inspection du bétail dans le pays entier et] il [réclame les peaux de qui que ce soit en] (26) (bien) qu’on ne puisse plus trouver ces peaux chez eux. On est en droit (alors) de les rendre responsables du manque, (mais) ils se justifient en déclarant : « Elles nous ont été enlevées ! Apprenez que ceci est une vilenie ! – Qu’on n’agisse plus de cette manière ! ».

Lorsque l’intendant des troupeaux de Pharaon V.S.F. ira pour effectuer l’inspection du bétail dans tout le pays entier, ce sera lui qui ramassera les peaux des [bêtes] mortes qui sont sur (ou, qui proviennent du) [pays entier, Ma Majesté ordonna qu’un terme y soit mis (27) par] sa bonne volonté.
Aussi, tout membre de l’armée dont on apprendra qu’il effectue encore, à partir de ce jour, la saisie des peaux, la loi lui sera appliquée de la manière suivante : il sera battu de cent coups de bâton, recevra cinq blessures ouvertes, et la peau qu’il s’est appropriée par vol se
ra confisquée.

Paragraphe V : Abolition de la contribution à l’approvisionnement des Débarcadères Royaux, instauré par Thoutmosis III
Autre malhonnêteté que [l’on apprend] dans tout le pays : le fait que les [agents] (28) de la Maison de la Reine, ainsi que les scribes de la Table du Harem, poursuivent les maires de localité, les rudoyant et exigeant (d’eux) la contribution de l’"aller-retour", qu’on exigeait des maires de localité à l’époque du roi Menkhéperrê (Thoutmosis III).

Pour cela, l’"aller-retour" qu’ils extorquent (aujourd’hui), (il n’était prévu que) lorsque [le roi] Menkhéperrê (Touthmôsis III) se rendait par "aller-[retour"] (29) [chaque] année [lors de la fête d’Opet, en] expédition à Thèbes ; et que les [agents] du Harem allaient trouver (à cette occasion) les maires de la localité, avec ces mots : « Donne donc la contribution de l’expédition qui n’est pas (encore) versée. Car prends garde, Pharaon, V.S.F, a coutume d’accomplir le voyage de la fête d’Opet, chaque année, sans (qu’il) ne manque (quoi que ce soit) ! » (Cependant de nos jours,) on prépare en prévision de l’arrivée de Pharaon V.S.F. [toutes les choses qui doivent se trouver au Débarcadère des agents (30) et des scribes de la Table] du Harem ; (et) on poursuivit (de nouveau) (le recouvrement de)[la contribution des maires de localité], en s’employant à ce qu’elle soit déposée par force. A quoi cela ressemble-t-il donc de revenir, ensuite, en arrière pour exiger d’eux la contribution ? Par ailleurs, c’est sur les biens des « particuliers » que les maires de la localité empiètent au profit de l’expédition [………….(31)……………..] à titre d’apport de ceux qui sont devant [………….]
Apprenez que ceci est [une vilenie] !Ma Majesté a ordonné de ne plus permettre qu’on agisse encore ainsi, à partir de ce jour. Quant à la [contribution] qu’on percev[ra] (dorénavant) au Débarcadère, c’est sur elle que l
’on enquêtera !

Paragraphe VI : Abolition de l’impôt en fourrage collecté au profit des « Wâbout » de Pharaon
Egalement, ceux qui ramassent le fourrage pour les Wâbout [de Pharaon V.S.F.] ont coutume d’aller [quotidiennement dans les……… (32) ainsi que] les jardins [des] « particuliers » en [ramassant] leur fourrage avec ces mots : « il sera destiné à l’impôt [de Pharaon], V.S.F. », (et) en s’appliquant (ainsi) [à dépouiller] les « particuliers » des fruits de leur travail. – Apprenez que ceci est une mauvaise action ! [Qu’on n’agisse plus de c
ette manière !]

C’est (uniquement), (33) dans les vergers et les [prairies] des domaines de Pharaon V.S.F., ainsi que les arbres du jardin et les sols des entrepôts de Pharaon V.S.F. qui sont affectés à la production de fourrage, que [ceux qui ramassent le fourrage pour les Wâbout de Pharaon V.S.F. iront (dorénavant)] ramasser le fourrage pour le service de Pharaon V.S.F. Si l’on apprend qu’ils vont (encore) dans le jardin de tout membre de l’armée, de [toute] personne qui [se trouve dans le pays entier, et qu’ils ramassent son fourrage pour le revenu de Pharaon, V.S.F.] – [la loi] sera [appliquée](34) [à tout individu qui a enfreint des décrets.

Paragraphe VII : Suppression des gardiens de singes kyky
Quant à ces gardiens des singes kyky qui procèdent à taxation [………….], dans le district Sud ou le district Nord, percevant des céréales des habitants (en) oipe du domaine d’une contenance de 50 hin, et ils sous-évaluent ce qui est exigé des postes de gardes en réclamant du lin, des légumes, des fru[its……….Apprenez que ceci est une mauvaise action! Qu’on n’agisse plus de
cette manière !

Maintenant, comme pour les gardiens des singes kyky dont on entendra dire qu’(35) ils] sont occupés à percevoir dans les domaines ou sur les bateaux, alors que [d’autres] gens, à l’inverse ( ?) […..], procèdent à taxation, tant dans le district Sud que dans le district Nord, en percevant l’oipe, des « particuliers » de sorte que tout se passe correctement pour le paiement [………..(36)……… les pains et les biens……..]là. Ma Majesté a ordonné qu’on les supprime complètement pour ne plus donner l’occasion de [………. (dépouiller)……….] les « particuliers » par fraude.

Paragraphes VIII, IX et X
Face principale :
Quant à cet autre cas méprisable, qui est contraire à ce qui est juste […..…… (37)……..] façonné (?) [………] tous les entrepôts dans lesquels ils sont [………….] le siège du roi [……….(38)………….] le surveillant des pays étrangers a donné de l’or [au] roi [……….]
à ceux qui étaient en[………….]

Face latérale droite :
(1) […………………Egalement lorsque les percepteurs du Harem] vont réquisitionnant les hommes du peuple, afin de faire en sorte qu’ils les voient, alors que, par contre, [………] comme blanchisseur (?). Si on apprend de nouveau qu[e………(2)…………….]la totalité de leur [………..cela] est un crime[………..]percepteurs du Harem qui vont dans le village [……….] alors que le [Harem] est (pourvu) de pêcheurs et de tendeurs en (chaque) saison [……..] portant leur
[……….(3)………..]

Horemheb et la Justice égyptienne :
Côté droit :
J’ai restauré entièrement ce pays, et je l’ai efficacement traversé au sud. J’en ai façonné la Haute Egypte et la Basse Egypte […………] J’ai [évalué] les taxes [par] ses actions. Je connais complètement son intérieur car je l’ai atteint au plus profond de lui-même. J’ai examiné les gens et [j’ai choisi les hommes] discrets, d’un caractère juste, capables de sonder les pensées, obéissant aux injonctions du Palais et aux lois de la Cour. Je les ai nommés pour juger les Deux Pays, à la satisfaction de celui qui est dans [le palais………….] (et) je les ai installés dans les capitales de la Haute et la Basse Egypte, chacun vivant tranquille grâce à eux, sans qu’il y ait d’exception. Je leur ai donné des consignes verbales (et j’ai fait) des lois [leur] instrument permanent de travail ; [(Je leur ai recommandé de se montrer)] (5) actif(s) ; je leur ai inculqué (en outre) une ligne de conduite, les guidant vers la Justice. Voici l’enseignement que je leur ai destiné : « Ne vous compromettez pas avec les gens, et n’acceptez pas de récompenses d’autre (que moi) [………………] En quoi voudrait-il plus que le commun, un de votre espèce, si même vous, vous donnez gain de cause à celui qui n’est pas dans son droit ? »

Quant à ce qui est exigé en argent, or et [cuivre, (6) Ma] Majesté [a ordonné] de le supprimer, et de ne plus permettre qu’on lève un droit, en quoi que ce soit, des Cours de Haute et Basse Egypte. Aussi, tout maire, tout prophète dont on apprendrait qu’il siège afin de rendre la justice dans la Cour constituée pour rendre la justice et qu’il y donne gain de cause à celui qui n’est pas dans son droit, ce sera retenu contre lui comme un crime capital, car, précisément, Ma Majesté a fait cela pour rendre efficaces les lois de l’Egypte et pour ne plus laisser survenir d’autres cas de [………………..] les juges des Cours. Ce sont les prophètes des sanctuaires, les maires de l’intérieur de ce [pays] et les prêtres des dieux qui forment to
ute Cour qu’ils souhaitent, afin de juger n’importe quel habitant.

Ainsi, Ma Majesté s’est souciée de l’Egypte pour rendre prospère l’existence de ceux qui y vivent, tant qu’Elle apparaîtra sur le trône de Rê : juridiction a été établie avec compétence étendue au pays entier, dans chaque [ville, (mais) prophètes et maires] continueront à former tribunaux dans les villes selon les plans que (8) [Ma Majesté] avait rendu efficace [……………….] complètement.

Rétribution de la garde palatine
J’appliquerai la coutume qui concerne la garde (particulière) de Ma [Majesté] à chaque pre[mier jour], qu’elle monte la garde sur ma personne, trois fois par mois : cela [se passera] pour eux comme s’il s’agissait d’une fête, (et) chacun aura sa part de toute bonne chose, telle que le pain de qualité, viande, gâteaux, provenant des biens du Roi. [Leurs têtes] étaient ointes [avec] de l’huile pour que leur voix aura, quant à elle, atteint le ciel louant tout bienfait à la déesse du Seigneur [……………….] Les commandants de l’infanterie et tout les chefs de l’armée et tout homme […….. (9)…………….sans] limite (?), par le jet pour eux (des récompenses) depuis la fenêtre (royale), et l’appel de chaque homme par son nom, auquel procédera le roi en personne. Ils défileront (ensuite) en poussant des acclamations, largement approvisionnés en choses du Palais, alors que, d’autre part, ils toucheront des rations régulières à charge des Deux Greniers – chacun d’entre eux (en effet) aura droit à de l’orge et de l’épeautre, (et) on ne pourra trouver celui qui n’(en) aurait sa part – [..…………..] ( ?) pour faire pour lui le restant. [………… (10)……….(Enfin, ils retourneront)] vers leurs villes, ayant achevé, quant à eux, le(ur) temps complet de garde là-bas sans (s’) accorder (le moindre) repos, (faisant route) tandis que leurs valets se hâtent derrière eux jusqu’à leur lieu (de garnison) respectif en portant tout ce qu’ils doivent trouver là (au Palais) comme choses dignes qu’ils disent (d’elles) : « […………………..] selon le désir des valets
( ?) […………………]

Dispositions protocolaires concernant le service de Cour
Côté gauche :
(1)[……………] appartement du maître des deux pays (?) […………….] en étant conduit au pays dans la [place] de […………(2)………..] porteur de sandales ; ils accomplissent leur service dans les cours des appartements privés, étant libres de sortir et d’entrer par leurs portes sans (devoir) dire : « Puisse[…………(3)……..] car je suis le fonctionnaire ! » Ils franchissent les portes de […………] en vitesse, (pénétrant) en char jusqu’à l’endroit consacré, un chien pour compagnon aux pieds du domestique qui les suit (4) […………..] Cour, vêtu(s) de [……..], chaussé(s) de sandales, un bâton comme sceptre (?) pareil(s) à (celui) des berges du Palais dans [………(5)……….] à la place qui lui revient, comme à l’origine. J’ai rappelé le protocole relatif aux appartements privés, les usages qui concernent l’intérieur de la Maison des Princes ; j’ai (re)placé ma maison ( ?). J’ai fait en sorte que la maison mendie du dieu (?) […………(6)……….]leur […….] les hérauts de la Cour, conformément à leur office, ouvrant le chemin par le Palais entier, les courtisans royaux se tenant à leur place, les membres du Consei
l (royal), à la leur, […………]

Conclusion :
Côté gauche :
[……….(7)………] Aussi vrai que mon existence sur terre est stable, (consacrée de manière constante) à élever les monuments des dieux, je renaîtrai (indéfiniment) pareil (en cela) à la lune ! Je suis, en effet, [un………..(8)………] (quelqu’un) pourvu de vie, stabilité, puissance, (quelqu’un) dont les membres ont illuminé les limites de la terre comme le disque du soleil, (quelqu’un) dont l’éclat est aussi fort que (celui de) Rê quand il se dispense en qualité de saison de la végétation (Akhet), (quelqu’un) dont la perfection est rendue très resplendissante, dont la puissance imprègne les cours des Pât (9)[…………..]pour faire en sorte que vous preniez connaissance de ces nouveaux décrets, qu’a fait rédiger Ma Majesté pour diriger le pays entier, après que Ma Majesté se fut rappelé ces cas de vol qui se pratiquent au vu et su de ce pays. Grands sont les commandements (?)[…………
](10)[…..……………]

Le décret d'Horemheb
Le décret d'Horemheb
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