Henri-Edouard Naville, un égyptologue suisse.
Né à Genève le 14 juin 1844 de l'union d'Adrien et Sophie Naville, Henri-Edouard Navile est un égyptologue suisse de grande renommée. En 1861, il suit des cours de littérature classique et de science naturelle à l'Académie de Genève. En septembre 1862, il part pour Londres et étudie au King's College. Dès lors, il découvre sa passion pour l'histoire de l'Antiquité. Son intérêt est particulièrement porté sur l'Egypte antique. Il passe l'hiver 1864 à Rome et cherche alors à enrichir ses connaissances sur l'Antiquité.
L'année suivante, il se retrouve à Bonn, en Allemagne pour perfectionner ses connaissances sur la civilisation égyptienne. En 1866, il rejoint Paris pour obtenir sa licence et ainsi se spécialiser en égyptologie.
Il part ensuite à Berlin, en 1867, où il a l'occasion de suivre les cours de Richard Lepsius, l'un des célèbres égyptologue de son temps. De cette relation très enrichissante nait une forte admiration et amitié.
Il fait un grand voyage en Egypte de novembre 1868 à avril 1869. Edouard Naville descend jusqu'à Assouan et copie les hiéroglyphes relatifs au mythe d'Horus dans le temple d'Edfou.
Il décède dans sa maison de Malagny, dans la commune de Genthod le 17 octobre 1926 à l'âge de 82 ans.
Edouard Naville nous laisse un grand nombre de découvertes et de connaissances relatives à l'Egypte antique. En effet, il a participé à de nombreuses fouilles notamment pour l'Egypt Exploration Society (EES) dès 1882. Il publie également d'importants travaux sur les textes solaires et sur le fameux Livre des Morts. Il a fait une publication majeure sur la tombe de Séthi Ier à Thèbes. En 1910, il va faire une inspection de la nécropole royale d'Abydos. Puis, en 1914, il participe à la fouille de l'Osireion avec Gibson et Wainwright, fouille interrompue par la Première Guerre Mondiale. Il va également déblayer le grand temple de Deir el Bahari dont le monument funéraire de la célèbre reine Hatchepsout.
De ses voyages en Egypte, il a ramené plusieurs objets importants dans la tête de granite d'Amenemhat III conservée aujourd'hui au British Museum de Londres.
L'égyptologue genevois a publié de nombreux articles ainsi que des ouvrages majeurs sur les tombes, les textes funéraires et la langue égyptienne. Dans un cadre général, il s'intéresse aux textes relatifs à la religion égyptienne et au destin de l'âme après la mort.
Edouard Naville est également à l'origine de la première chaire d'égyptologie à l'Université de Genève permettant ainsi l'accessibilité de l'Egypte antique aux étudiants genevois.
Bibliographie:
BERBIER, M.-L., Who was who in egyptology, Londres, Egypt Exploration Society, 1995, p.307-308.
HALL, H.R., Edouard Naville, JEA 13, Londres, 1927, p. 1-6.
VAN BERCHEM, D., L'égyptologue genevois Edouard Naville. Années d'études et premiers voyages en Egypte, Genève, Gerog éditeur S.A., 1989, p.1-97.