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ArteHistoire

Les Vestales

30 Janvier 2014 , Rédigé par Célimène Bonjour Publié dans #Histoire des religions

 Falconet - Statue d’une vestale, Louvre. URL: http://www.insecula.com/oeuvre/O0010061.html

Falconet - Statue d’une vestale, Louvre. URL: http://www.insecula.com/oeuvre/O0010061.html

Les vestales, vierges romaines dédiées au culte de la déesse Vesta, sont presque nées avec la fondation de Rome. Prises à un très jeune âge et soumises à l’autorité du Pontifex Maximus, elles possèdent un statut privilégié extraordinaire dans la société romaine.

Indispensable au bon fonctionnement de la cité, ces femmes ont certes des droits, mais aussi des devoirs, fortement liés au bien être de la ville. Or, si ces devoirs ne sont pas respectés, les châtiments sont tout aussi impressionnants que les privilèges accordés.

Quel est le rôle des Vestales ? En quoi consiste le culte ? Quelle était la signification particulière de la virginité de la vestale et la garde du feu sacré ? Pourquoi la perte ou leur extinction provoquaient-elles une réaction extraordinaire ?

1. Vesta

Selon certains, la déesse Vesta serait née dans l’idée des peuples nomades qui se retrouvent autour du feu et qui symbolisait l’union, la ville, la prospérité et la paix.

Le mot Vesta descendrait du sanscrit was qui signifie la demeure, l’habitation ou de l’hébreu eschgal, qui signifie le feu de l’éternel.

Dans son ouvrage, Vesta, Pierre Labrechts, explique qu’à l’origine, il y avait des petits cultes comme le culte du foyer, de la porte de la maison etc. ils ont pris de l’importance et il en serait sorti le culte de divinités qui leur étaient spécialement préposées.

Ainsi donc, Vesta, à l’origine, aurait été le foyer lui-même et comme le foyer faisait l’objet d’un culte il en est résulté une déesse spéciale, protectrice du foyer. Puis, puisqu’il y a un lien étroit entre individu et communauté, le culte de la déesse du foyer individuel, se transforma en culte public romain.

Dans la mythologie romaine, Vesta est la fille de Saturne et Rhéa ou l’épouse d’Uranus, le ciel, ce qui la lie à la Terre. En effet, Vesta est fortement liée à la Terre, notamment pour la stabilité et parce que en son centre il y a le feu éternel.

Vesta représente le foyer autour duquel la famille se réunit. Elle représente également la protection.[1] Comme une ville n’est qu’une famille plus considérable Vesta devient une déesse très importante pour Rome.

En effet, aucun repas, aucune prière, aucun sacrifice ne se fait sans l’invocation de cette déesse[2]. Sur les médailles et les monuments, les titres qu'on lui donne sont : Vesta la sainte, l'éternelle, l'heureuse, l'ancienne, Vesta la mère, etc.

[1] OVIDE, Fastes, 6, 257-282

[2] CICERON, De Natura Deorum, II, 27

2. Les Vestales

Les vestales sont des prêtresses romaines, vierges, dédiées au culte de la déesse vierge Vesta, associée au foyer et au feu.

Il y a plusieurs versions sur l’origine de la création de cette prêtrise. Selon certains, les vestales seraient nées sous Romulus au début de l’histoire romaine, supposant même que la mère de Romulus et Rémus en était une[1], tandis que d’autres proposent plutôt son successeur, Numa Pompulius qui aurait construit le temple dédié à la déesse, introduisant ainsi le culte de Vesta à Rome[2].

Selon Virgile, c’est Enée qui aurait introduit le culte de Vesta (Hestia chez les Grecs) de la Grèce, en passant par Albe, etNuma n’aurait que construit le temple rond de la déesse donc amené cette religion dans Rome.

Numa choisit quatre jeunes filles vierges auquel il confia la garde du feu sacré. Selon Plutarque, les quatre premières étaient: Gegania, Verenia, Carnuleia et Tarpeia[3].

Puis, sous le règne de Servius, on ajouta deux autres vierges au collège des Vestales, puis, selon Saint Ambroise, une septième quelques temps plus tard.

Le nombre est donc assez restreint, mais il suffisait au service du temple. De plus, les matrones romaines venaient souvent les aider et les esclaves prenaient soin de la maison et remplissaient tous les services. Cependant, on remarque quand même une augmentation des vestales ce qui expliquerait le succès, l’intérêt et l’importance de cette prêtrise.

Pas n’importe quelle fille n’était prise pour être vestale. L’élection était un acte solennel des pontifes et des empereurs et l’Etat tout entier s’y intéressait.  

Les critères étaient très stricts et précis. Dans son œuvre Nuits Attiques, livre I, chapitre II Aulu-Gelle décrit avec précision tous les critères qui devaient être respectés : Tout d’abord, il faut être une jeune fille, vierge, âgée entre six et dix ans et sans problèmes physiques. Les parents, vivants en Italie, doivent être libres et ne doivent pas exercer un métierdéshonorant. Un couple ayant trois enfants ne peut pas donner sa fille.

Il y avait des exceptions pour celle dont la sœur avait déjà été appelée ou dont le père était un flamine, un augure, un prêtre etc.

Il était rare qu’une Vestale soit une simple fille du peuple. En effet, Aulu-gelle, qui semble bien documenté sur les Vestales et ne mentionne pas de filles d’affranchis.

Sous la république (
50927 av. J.-C.) 
c’est le Pontifex Maximus qui faisait le choix, tandis que sous l’Empire (27 av.C. – 476 ap. C.), on pouvait présenter sa candidature, sûrement par manque de Vestales. Devant la carence des candidates, on décida d’élargir le sacerdoce en l’ouvrant à d’autres catégories sociales.

Voici les paroles prononcées par le grand Prêtre au moment de la décision :

« O ma bien aimée, je te prends conformément aux lois ; je te fais Vestales, et je te charge de t’acquitter de tout ce qu’une Vestale doit faire pour le peuple romain ».

Ou

« afin de pratiquer les rites sacrés que la règle prescrit à une Vestale de célébrer, dans l'intérêt du peuple romain et des Quirites, en tant que candidate choisie selon la plus pure des lois, c'est toi qu'à ce titre je prends, Amata (« bien-aimée ? »), comme prêtresse Vestale »[4]

On utilise le verbe « prendre », car le grand Prêtre, saisit la fille et l’enlève de son père, comme une captive en temps de guerre. Mariée au grand Prêtre (proche du mariage romain).

Ainsi, la Vestale passe sous l’autorité du Pontifex Maximus (avant, le père).

Dès que la jeune fille était admise, le grand Prêtre lui coupait les cheveux et la revêtait de nouveaux habits. Puis elle instaure le groupe des Vestales et loge dans la maison des vestales qui se trouve dans le forum romain à proximité de la résidence du Pontifex Maximus et du temple des vestales.

Les statues découvertes au Forum nous ont permis de voir quel était le costume des Vestales. Elles portaient la tunique (tunica), la stola, la toge/palla, tout de blanc, symbolisant la pureté. Elles se laissaient pousser les cheveux en nattes (lien avec la mariée).

 

Selon certains auteurs, elles avaient également une ceinture bordée d’une bande de pourpre destinée à créer une sorte de barrière magique entre elles et les influences mauvaises/hommes. Sur le front elles avaient un bandeau d’où pendaient deux bandelettes de laine (infulae) en guise de rubans. Durant les sacrifices, elles se couvraient encore d’un long voile blanc et qui, s’étendant le long du corps, était retenu par une boucle au dessous du menton.

Ainsi, pendant trente ans, la vestale se consacre entièrement à la garde du feu et du Palladium. Ces trente ans étaient séparés en trois fois dix ans :

  1. Les premiers dix ans : formation aux tâches à accomplir, c’est-à-dire les rites et les cérémonies de culte.
  2. Deuxième dix ans : exerçait son métier de Vestale
  3. Dernier dix ans : forme les novices

Cette période terminée, elles pouvaient rejoindre la vie civile et se marier si tel était son désir, mais beaucoup restèrent jusqu’à leur mort.

A la tête de ce collège, il y a la grande Vestale, le grand Prêtre et l’empereur. La grande vestale est appelée Virgo Vestalis Maxima (V.V.M.). Selon Ovide, c’est la plus âgée du groupe et non la plus ancienne comme on pourrait le penser qui est appelée comme cela. Elle gouvernait la maison, gérait les sacrifices et avait l’honneur de garder le Palladium, qu’elle seule pouvait le faire.

Le grand Prêtre avait quand même une grande autorité. D’ailleurs, Numa était roi et pontife en même temps. Il avait pris les Vestales sous sa juridiction, il vouait être leur gardien, leur protecteur et leur père et c’est pour cela qu’il établit sa demeure (regia) auprès des vestales. Ses successeurs furent aussi grands Prêtres.

Puis, sous la République le pouvoir est séparé : d’un côté le pouvoir civil et de l’autre côté le pouvoir religieux. Dorénavant, le Pontifex Maximus était le gardien du culte et avait la garde des Vestales lui était confiée. Il les introduisait dans le temple, les protégeait et même les punissait. Les prêtres de tous les cultes et dieux dépendaient de lui. Le Pontifex Maximus est la tête et le cœur de la religion à Rome.

Puis, sous l’empereur Auguste (Ième s. av.C.) on revint à l’ancien système qui mélange Sacerdoce et Empire. Ainsi les Vestales passèrent avec la même soumission de l’autorité des rois à l’autorité des grands Prêtres et de l’autorité des grands prêtres à celle des empereurs.

Image : http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/aa/Hestia.png

[1] TITE-LIVE, Histoire romaine, I, 3 - 4

[2] PLUTARQUE, Vie de Numa, XX

[3] PLUTARQUE, Vie de Numa, XX

[4] AULU-GELLE, Nuits attiques, I, 12, 14

3. Les domaines

  1. Le temple de Vesta

C’est dans le Forum que s’élève le temple de Vesta. Sa place nous est clairement indiquée par les auteurs anciens (Denys, Servius, Horace et Ovide) et par des découvertes archéologiques. Le temple fut élevé en l’an 40 de la fondation de Rome et la deuxipme année du règne de Numa Pompilius. Le temple a une forme ronde pour rappeler la forme de la terre, le foyer et le feu était au centre de la ville et de la Terre. Au centre du temple, il y a avait un autel en marbre qui contenait le feu sacré de la ville. Le temple subit diverses modifications, car il a été détruit plusieurs fois par l’incendie ou les inondations du Tibre. Selon Ovide, aucune statue de la déesse ne se trouvait dans le temple Cependant, hors des temples, Vesta avait ses statues, debout ou assise symbole de la stabilité de la Terre et tenant dans sa main le flambeau symbolique ou le Palladium. Le jour, le temple est ouvert aux hommes et aux femmes, mais la nuit les hommes sont interdits. Ce temple est l’endroit ou les Vestales veillent sur le feu sacré qui représente la veillée de la patrie qui permet à l’Empire de conserver sa grandeur, sa prospérité et ses victoires. 

Image: Reconstitution avec le temple de Castor et Pollux à l'arrière. URL : http://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_Vesta_(Rome).

3.2 la demeure des Vestales

La demeure des Vestales se trouve à côté du temple. Elle est séparée en quatre parties, dont les appartements royaux de Numa, qui sera d’ailleurs le seul roi/empereur à vivre ici. Il ne reste presque plus rien.

Dans la cour principale, en entrant, des statues de Vestales se dressaient à gauche et à droite du passage.

Vestiges de la demeure des vestales. URL: http://www.flickr.com/photos/dalbera/5982799742/sizes/n/in/photostream/

Vestiges de la demeure des vestales. URL: http://www.flickr.com/photos/dalbera/5982799742/sizes/n/in/photostream/

4. Le culte des Vestales

La femme romaine est normalement écartée de la scène rituelle et avait une place moins importante que celle de l’homme. Mais en même temps elle est le complément indispensable de l’homme sur le plan religieux. A première vue, la femme est donc incapable, de par son sexe de célébrer les moments les plus importants du culte (mise à mort, découpe et partage des chairs de la victime sacrificielle). Cette tâche réservée aux hommes.

Les Vestales sont une des exceptions. Elles étaient indispensables aux sacrifices, car ce sont elles qui préparent tout.

Les Vestales s’organisaient autour de la déesse Vesta, mère du peuple romain, autour de son temple (image du monde), sa demeure qui reproduit la famille modèle dont le Pontife était le père/mari et les Vestales, les filles/les épouses sans cesse occupées au foyer.

Les Vestales avaient plusieurs tâches à accomplir. Pendant l’année, les Vestales avaient la garde du Palladium, l’entretien du feu sacré, la lustration quotidiennes du temple et les sacrifices à la déesse. Elles étaient notamment gardienne de l’eau, élément naturel lié au feu, car la pureté passe aussi par l’eau. De plus, le feu et l’eau sont des éléments complémentaires. Dans le culte de Vesta, l’eau devait être utilisée.

Tous les matins, les Vestales allaient dans le bois de la nymphe Egérie, ou il y avait des sources d’eau.[1] De retour au temple, les Vestales répandaient cette eau pure sur le pavé, autour de l’autel où se trouvait le feu[2] et nettoyaient.

En ce qui concerne les sacrifices en l’honneur de la déesse, on ne sait pas si c’étaient elles qui mettait à mort l’animal, car une vierge ne peut pas donner la mort.  Ces sacrifices étaient accompagnés de prières qui nous sont inconnues. Normalement, les matrones romaines avaient l’interdiction de préparer les sacrifices[3], à l'exception des Vestales qui, elles, étaient présentes[4]. On sait qu'elles avaient droit à un couteau spécial, la secespita[5], mais on ignore s'il servait à couper autre chose que des gâteaux et des vêtements.

Nous savons, par Cicéron (Pro Fonteio) et Horace (Odes, liv. I, 2) que les Vestales priaient pour le salut de l’Empire et la prospérité des empereurs. Si la guerre se déclarait, elles demandaient aux dieux le succès de l’armée romaine. Si des troubles éclataient, si la terre restait stérile, si des malades mettaient en péril les habitants, elles suppliaient les divinités d’éloigner ces malheurs et de protéger l’Empire[6]. Si la ville n’allait vraiment pas bien elles étaient sacrifiées.

Les Vestales priaient tous les jours, mais leurs prières devenaient plus importantes au moment des fêtes de la déesse. Ces fêtes, pendant lesquelles toutes les affaires publiques étaient suspendues, avaient lieu à diverses périodes de l’année :

  • mars : cérémonie du « Renouvellement du feu sacré ». Lors du premier mois de l’année, les Vestales rallumaient un nouveau feu, signe d’une nouvelle vie.
  • (1 mai : Bona dea)
  • 4 mai : cérémonie en souvenir de l’édifictaion par Auguste d’un nouveau temple à vesta sur la palatin[7]
  • 7 au 14 mai : Un jour sur deux, trois Vestales étaient chargées de récolter, griller et piler des épis d'amidonnier, une céréale.[8]
  • juin : fête de Vestalia, en l’honneur de plusieurs divinités féminines dont Vesta et nettoyages du temple et des demeurs. Les Vestales étaient aidées par les matrones romaines pour purifier les sols. En privé, repas sobres en l’honneur de Vesta pour rappeler la simplicité des premiers temps. Jour de chastesté pour le peuple. [9] De plus, les ânons étaient couronnés de fleurs, et ne travaillaient pas.
  • 13 ou 15 mai : Lors des fêtes des Lémuries, les Vestales jetaient dans le Tibre trente mannequins d'osier, symbolisant les vieillards.
  • Trois fois par an (aux Lupercales (13 et 15 février), aux Vestalia et aux Ides de septembre), Les Vestales fabriquaient la matière de deux offrandes pour les cultes/sacrifieces: l’une à base de blé, la mola salsa (farine salée) que l’on répandra sur la tête de la victime lors des sacrifices, l’autre : les produits que l’on brûlera sur les autels des dieux aux cours de fêtes. Il leur appartient également de fabriquer la muries, la saumure qui sert à fabriquer la mola. Cette pratique a donné le français « immoler », de in-molare, « saupoudrer de mola[10] ».

Mais d’autres cérémonies, sacrifices et fêtes les appelaient fréquemment à sortir de leur temple, car aucun acte religieux, aucune cérémonie ne se faisait sans la participation des Vestales[11].


[1] TITE-LIVE, L’Histoire romaine, LXXI

[2] PLUTARQUE, Vie de Numa, XII

[3] PLUTARQUE, Questions romaines, 85.

[4] a et b Scheid 1990, p. 411.

[5] FESTUS GRAMMATICUS, p. 473 L. et  Cazanove 1987, p. 170.

[6] TACITE, Annales, XI, 32, Hist, III, 81 et Suétone, vitell. 16

[7] OVIDE, Fastes, IV, 998 – 1004

[8] Servius augmenté, Commentaire aux Églogues de Virgile, VII, 82.

[9] OVIDE, it. 397 et Properce, liv. IV, chant I

[10] a et b Scheid 1990, p. 411.

[11] Servius et Tacite, Histoire, liv. IV, §LIII

5. Les devoirs

5.1 Le Palladium et le feu sacré

La cause de la prospérité et de la gloire de Rome était attribuée à la conservation de la virginité des Vestales, de la garde du feu sacré et du palladium selon les Romains. La perte de la statue ou de la virginité et l’extinction du feu devaient entrainer la chute de l’Empire.

La principale obligation des Vestales était de garder le Palladium (statue sacrée de Pallas Athénée en arme portant la javeline et l’égide d’Athéna) et d’entretenir le feu sacré.

Il y a des incertitudes quant à l’origine, la nature et l’histoire du palladium. Denys, rapporte les opinions de différents auteurs :

a. Après avoir tué accidentellement Pallas, Athéna façonne à son image une statue, le Palladium, qu'elle place aux côtés de Zeus. Un jour, Électre, cherchant à échapper à Zeus, se réfugie derrière la statue. Furieux, Zeus jette l'effigie du haut du ciel. Ilos, fondateur de Troie (Ilion), la trouve devant sa tente et la rapporte à Troie où il fonde un temple pour l'honorer. Elle confère alors la protection à la cité.

Lors du siège de Troie, Hélénos, capturé par Ulysse, révèle que Troie ne tomberait pas tant qu'il abriterait la statue. Dans la tradition grecque, elle est alors dérobée par Ulysse et Diomède qui la ramènent au navire. Selon la tradition romaine, elle est emportée par Énée en Italie et sera placée plus tard dans le temple de Vesta, à Rome.

Dans tous les cas, Pallas protège la ville, tout comme le feu sacré de Vesta. Si ces deux objets disparaissent, l’Empire disparaît comme Troie avant elle.

Les Vestales tenaient caché la statue dans un endroit secret et seule la grand Vestale avait le droit de la contempler.

Le feu est aussi un élément très important. Il est ambivalent et paradoxal :

Côté positif : pure, stérile, comme la virginité de la vestale (lien avec la virginité).

Côté négatif : destruction mais fertile. 

Selon Virgile le feu sacré qui brûle à Rome aurait aussi été ramené de Troie[1].

Le feu sacré devait être entretenu jour et nuit car l’extinction du feu amenait la perte de l’Empire. Veillaient le feu au nombre de un ou deux quand il y avait des nouvelles prêtresses à instruire par exemple.  Si l’extinction arrivait, et s’est arrivé plusieurs fois, la vestale était fouettée par le Pontifex maximus, car des mains profanes ne pouvaient se porter sur elles.

La manière dont on rallume le feu lors de la cérémonie de renaissance (mars), n’était pas ordinaire.

Frotte le feu puis on le met dans un vase avant de le porter sur l’autel, symbolisant le renouveau (même chose chez les mexicains, indiens, grecs etc). Pour Plutarque ce n’est qu’avec le soleil avec un jeu de miroir (vase d’airain) qui brûle des matières facilement inflammables, mais les scientifiques pensent que c’est faux car les miroirs ont été inventés que 500 ans après Numa.


[1] Virgile, Eneide, II, 165

5.2 La virginité

Le deuxième devoir était de conserver la virginité. Non seulement cette virginité était importante pour la vestale qui lui confère ce statut de sacrée et lui permet d’avoir pleins de privilèges, mais cette virginité est aussi synonyme de paix dans Rome. Elle représente la stabilité politique de l’état aussi bien que l'instrument qui a restauré la stabilité quand la crise a menacé.

En effet, la rupture du vœu de chasteté signifiait une possibilité de crise et inversement.

En effet, les Vestales étaient définies par leur virginité.

En latin Uirgo : C’est un terme positif qui désigne la puissance de vie de la jeune fille. Le statut de virginité n’est pas associé à la stérilité, mais plutôt à la chasteté comme une matrone romaine qui reste fidèle à son mari, la vestale reste fidèle à Vesta et au Pontifex maximus (pudicitia) et à la fertilité, comme le feu. Ce sont donc les mieux placées pour s’en occuper.

La virginité à Rome est entourée de respect. On estime qu’elle est un bien précieux qui appartient plus à la cité et à la famille qu’à la jeune fille. C’est le père qui s’engage a conserver la virginité de sa fille jusqu’au mariage. Ainsi les petites filles étaient gardées à la maison. Ici le pontife a le rôle du père qui surveille sa fille pour conserver la virginité

La sainteté des prêtresses doit être directement liée à leur virginité et pureté. Selon Ovide[1], Vesta étant vierge, ces prêtresses devaient l’être aussi.

Selon Mary Beard, la Vestale a plusieurs statuts :

  1. Epouse/ Mariée : Matrone : mariée au pontife, comme une matrone qui reste fidèle à son mari. La thèse que les Vestales doivent être vus comme provenant et plus tard représentant les épouses des premiers rois remplacés plus tard par le Ponifex Maximus qui jouera le rôle du roi. Tendre de la flamme sacrée, le devoir le plus important des Vestals, devrait être associé à la garde du foyer par la matrone du ménage. Rôle domestique.

Leurs robes ressemblent à celle des matrones romaines ou des mariées + ressemblances entre les rites du mariage et la captio où la jeune fille est prise des mains de son père et enlevée comme dans un mariage. Elle est aussi appelée « amata ». Chevelure comme les femmes le jour de leur mariage

le droit de punition exercé par le pontifex maximus sur les vierges était directement comparable au pouvoir de l'homme romain sur sa femme quand elle le trompait. le rôle juridique de l'université pontificale de totalité dans ces cas-ci est alors lié au tribunal domestique supposé qui a conduit des épreuves dans la famille.

  • Homme : privilèges d’hommes.

La Vestale est perpétuellement dans ces rites d’initiations qui font passer la vierge à l’épouse ou la fille à la femme. Perpétuellement fixées au moment du passage d'une catégorie à l'autre. De plus, l'ambiguïté de leur position sexuelle peut être vue pour agir en tant qu'agent de isolement dans leur rapport avec la famille traditionnelle et la structure sociale de la communauté romaine. Leur statut de vierges, matrones et des hommes (d'autres termes, les filles et les femmes et, peut-être, mari) supprime la possibilité qu'ils puissent jouer un rôle traditionnel dans le peuple romain. Leur séparation avec les Romains fait qu’elle devient non seulement sacrée, mais elle représente tout le peuple dans toutes ses catégories.

Dans une société où la procréation est fondamentale, cette injonction permet à ces femmes de se mettre à part du peuple, non seulement des femmes du peuple, mais aussi des hommes. Cela les rend uniques.

Selon Satples, parce que les vestales étaient mises à part de la collectivité et ne pouvaient pas représenter aucun des rituels, elles étaient capables de tous les représenter. Dans un sens rituel, les vestales sont Rome.

[1] Ovide, Fastes, liv. VI, 283-294

6. Les privilèges

Le peuple appréciait la vertu des Vestales et récompensait leur service. Dès qu’une jeune fille devient Vestale elle est sacrée et possèdes des privilèges.

1. Droit de « tester ». Loi qui leur donnait le droit de disposer de leurs biens, contrairement aux autres femmes de la société.

« Aussitôt que la vestale a été prise, qu'elle a touché le seuil du temple de Vesta, qu'elle a été remise entre les mains des pontifes, elle est, sans émancipation ni changement d'état, affranchie du pouvoir paternel, et acquiert le droit de tester. »[1]

Ainsi, elles sont indépendantes et libres de toute tutelle dès le jour de leur consécration, ca elles n’appartiennent plus à sa famille. C’est une fille des dieux et de l’Etat.

2. Droit de paraître en justice. Le pureté leur assurait une voix valable et vraie.

3. Droit d’assistier aux funérailles qui se produisaient parfois en plein Forum, devant leur maison.

4. Droit de se rendre à des jeux et des spectacles.

5. Accompagnées par des gardes appelés « licteur » leur de leurs sorties pour pas qu’il ne leur arrive quelque chose.Devant elles on s’écartait, s’abaissait.

6. Droit de se déplacer en char, litière, chaise à porteurs.

7. Droit de Gracier[2]

8. Privilège jusque dans la mort. En efet, la loi romaine interdiaait d’ensevelir les cadavres dans l’enceinte de la cité, sauf pour les empereurs et les Vestales qui pouvaient même chosir leur sépulture à l’intérieur de la ville et même dans le Forum[3]. Même les Vestales enterééres vivantes ne sortaeitn pas des murs de la ville. Une fois morte, le corps était brûlé au Forum au milieu d’une immense foule, puis les cendres étaient portées dans la sépulture choisie avec une gravure en son honneur.

Quand les Vestales étaient malades ou en fin de vie, les matrones se succédaient auprès d’elles et leur prodiguaient les soins[4].


[1] Aulu-Gelle, Nuits attiques, liv. I, ch. II

[2] Plutarque, Numa, X, 5

[3] Plutarque

[4] Pline, Lettre, VIII, 19

7. Les châtiments

Les vestales étaient indispensables et respectées à Rome. Cependant, leur vie très stricte était remplie d’interdits et de devoirs. En effet, les transgressions des lois entraînaient souvent la mort.

Un double devoir leur était imposé : veilleur sur le feu sacré et le Palladium, et pour être dignes de la déesse et assurer la pérennité de la ville, conserver leur virginité durant tout le temps de son sacerdoce.

Si le feu s’éteint de lui-même par hasard, les Vestales n’avaient aucun châtiment à subir. Mais, si elles manquaient volontairement à l’un ou l’autre de leurs devoirs, la punition était la mort. En effet, il était menacé.

En ce qui concerne la suspicion de la perte de la virginité, la punition était l’enterrement vivant.

Les soupçons de l’inceste et de sa conséquence presque inévitable - enterrement vivant - ont surgi typiquement au cours des périodes d'instabilité.

En effet, la perte de la virginité de la vestale était un signe que la relation avec les dieux n’allait pas très bien et que l’Empire allait à sa perte. Et la seule manière que la relation soie réparée ou que l’Empire soit sauvé, était par le rituel de l’enterrement vivant.

Le crime pouvait être découvert par dénonciation, par un mauvais comportement et une toilette jugés trop légers, par des événements prodigieux (prodigia) ou des épidémies (pestilentia), mais le plus souvent par l'extinction du foyer public[1]. Quand survenaient de grandes catastrophes pour la cité, on soupçonnait rapidement les Vestales. Ce fut le cas à l'occasion du siège de Rome par Brennos en 230, de la défaite de Cannes dans la guerre contre Hannibal en 216 ou encore suite aux troubles liés aux Gracques[2] en 114. L’incestus de la vestale profanait le culte et l'exécution qui suivait servait à rétablir la pax deorum rompue par cette souillure[3].

Dès les premières origines de Rome, on trouve deux Vestales coupables :

  • Rhéa Sylvia, la mère de Romulus et Rémus[4]
  • Tarpeia, qui trahi sa partie.[5]
  • Mais il y en a d'autres, comme Pinaria, Cornelia (accusée à tort), Primigenia (mauvais comportement) etc. Le supplice de Cornelia est une exception. Emilia [6], Tucia[7] ou Claudia Quinta[8]

Voici les peines :

  1. Si l’extinction était due à la négligeance de la Vestale, à de la paresse ou à un manque de soin, le grand Prêtre, averti, enfermait la Vestale dans un lieu obscur et enveloppée d’un voile pour la pudeur, elle était battue violemment, parfois jusqu’à la mort.
  2. Avant la fondation de Rome, la législation d’Albe ordonnait que si une Vestale avait violé sa chasteté, elle devait être battue à mort. Puis, sous les premirs rois, les châtiments varièrent : soit la tête tranchée (et quant à son amant, il était fouetté à mort, la tête passée dans une fourche, comme un esclave[9] ), soit lapidées
  3. Dès Tarquin, enselvelies vivantes.

Dès qu’une Vestale était accusée, les pontifes se réunissaient dans la « regia ». Le grand Prêtres ou l’empereur présidait l’assemblée. Durant l’assemblée, la Vestale était isolée et ses fonctions retirées. Si le crime n’était pas prouvé, elle était innocentée[10]. Si on jugeait son comportement trop provocant, on lui interdisait de sortir aux jeux et aux spectacles[11]. Si elle était coupable, on la dépouillait de ses vêtements. Denys d’Halicarnasse[12] et Plutarque rapportent que les affres de l’Etat étaient suspendues, les temples fermés et tout le monde se réunissait sur le Forum. La Vestale était transportée, dans une litière fermée, jusqu’au « champ scélérat » (=campus sceleratus), derrière l’agger de Servius, en haut du monde Quirinal. En passant devant les Comices, le séducteur de la Vestale, dépouillé lui aussi était battu jusqu’à la mort.

Puis, la Vestale est enterré dans le sous-sol creusé d’une chambre sépulcrale avec un lit, une lampe, du pain, un vase de lait, une cruche d’eau et un vas d’huile. Puis tout le monde se retire, sans rien dire. [13]

Pas de prières, pas d’au revoir, rien. Personnes n’a le droit de se recueillir, car, normalement, dans les mœurs romaines, les parents et les amis du défunt célébraient un festin le 9ème jour de la sépulture et le jour de l’anniversaire de la mort, mais ici, c’était interdit. La Vestale doit tomber dans l’oubli.

A Staples souligne qu’il s’agit d’un rite semblable aux prodiges, comme si elles avaient été envoyées par les dieux. Cela montre que les personnes-prodiges ne sont jugées que par l’instance à laquelle elles sont soumises, ici le pontife.

Mais il faut relever que ce n’est que le Pontifex Maximus qui a la capacité de donner la peine de mort, dans les deux sels cas d’incestus et d’extinction du feu, car la condamnation à mort de la prêtresse constituerait alors un acte de juridiction domestique entre le paterfamilias (=Pontifex Maximus) et la filiafamilias (=Vestale).

La dernière Vestale coupable qui subit le supplice de l’ensevelissement fut Primigenia[14] à la fin du 4ème s., à la veille de l’abolition des Vierges de Vesta. Celui qui ordonne sa mort est Symmaque, consul de Rome, défenseur des vieux cultes.

Elle fut ensevelie en dehors de Rome. Elle fut envoyé à Albe pour présider des cérémonies elle fut séduite par un certain Maxime. Coupable, on la jugea indigne de franchir les murs de Rome et elle fut enterrée sur place.

La manière dont la vestale est punie est en fait montrée comme une fiction, c’est-à-dire qu’elle n’est pas réellement tuée, car la chambre dans laquelle est descend possède quand même des petites provisions pour rester en vie un petit moment. Il n'y avait clairement aucune supposition réaliste que ceux-ci maintiendraient la femme vivante, mais dans le rituel de fiction elle n’était pas mise à mort. Elle descend dans une chambre symbolique. Les pontifes ne regardent pas la scène. Pour finir, la chambre est totalement effacée.

La mort publique, les batailles sanglantes, les exécutions étaient familières à Rome. La mise à mort d’une vestale est racontée comme si elle choquait.

Le seul moyen d’échapper à toutes ces punitions est par des miracles (ex. : Emilie où le feu se rallume).


[1] Lovisi 1998, p. 699-700.

[2] Lovisi 1998, p. 703-704.

[3] Lovisi 1998, p. 709

[4] Ovide, Fastes, III 11-48

[5] Properce, liv. IV, ch IV

[6] Denys d’Halicarnasse, II, 68 et Properce, liv. IV, chant IX

[7] Denys, II, 69, VIII, 89

[8] Ovide, Fastes, liv. IV, v. 251

[9] Source 5

[10] Plutarque, Crassus, I

[11] Tite-live, L’Histoire romaine IV, XLIV

[12] Denys d’Halicarnasse, Antiquités romaines II, 67 et Plutarque, Numa, X, 9

[13]Plutarque, Vie de Numa, X, 8-13 et Denys d'Halicarnasse, Antiquités de Rome, II, 67, 3-5.

[14] Symmaque, Lettres, IX, 121 et 122

Giani - Vestale flagellée par le grand pontif. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm.

Giani - Vestale flagellée par le grand pontif. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm.

Gamelin - La vestale punie. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm

Gamelin - La vestale punie. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm

8. Abolition du Collège des Vestales

Progrès rapide du christianisme à Rome. Conversion de plusieurs familles nobles, dès le 3ème s. ap. C. puis devient la religion des empereurs. Les Vestales eurent des rapports avec des personnages chrétiens (apes, patriciennes etc.). Ont-elles été convaincues par cette nouvelle religion ? On ne sait pas, mais on sait qu’elles ont eu des contacts. On a trouvé une inscription dans des fouilles d’une Vestale dont le nom a été effacé, datant de l’an 364. Il y a deux hypothèses de cette damnatio memoriae :

1. Indigne ou suspecte

2. Conversion de la Vestale en question et les prêtres païens avaient une haine contre elle.

Naissance d’une opposition entre nouvelle et ancienne religion. Les Vestales restaient comme le dernier rempart du paganisme, même après que l’Etat devienne chrétien. Ont découvrit que les vierges chrétiennes étaient plus simples, moins riches et plus modestes que les vierges Vestales. Mais le peuple conservait la peur de la suppression de l’autel de la Victoire et la souffrance de l’Empire. Elles furent supprimées en 389 après J.C. par l’empereur Théodose.

9. Conclusion

Les hommes avaient ce respect de la crainte qui provoquait l’admiration de la déesse et de ses prêtresses vierges. Traitées avec de grands égards, respect, honneur et dignité. La vénération était si grande que si quelqu’un avait osé les injurier, ce manque de respect était puni de mort[1]. Le Collège des Vestales pose le problème de l’initiation féminine, car les religions monothéistes ne posent pas une véritable initiation à la femme. Par le biais de l’institution des Vestales, l’antiquité romaine, dans un système patriarcal par excellence, sut, à l’intérieur de limites bien définies, mettre en relief et respecter une spécificité féminine.

A. Staples souligne dans son ouvrage, que l’identité de la femme est définie à travers sa relation sexuelle avec les hommes. Ainsi, les rites pour les divinités Bona Dea, Vesta ou encore Vénus délimitent donc les différentes catégories du féminin : matrones, prostituées, vierges vestales. Elles commandaient le respect, soulevaient l’admiration devenue un élément indispensable à l’Etat. Mais il faut aussi relever qu’elles sont les boucs-émissaires de la cité, car ce sont elles qui subissent les châtiments si la ville va mal. Mary bread souligne que le statut sexuel des Vestales se situe entre celui des matrones, vierges et hommes. Aucun auteur ne relève de points négatifs en parlant des Vierges Vestales.

« Dans Rome, il n’y a rien de plus saint, rien de plus vénérable que ces Vierges, auxquelles est confiée la garde du Feu sacré »[2]


[1] Plutarque, Vie de Numa, 6

[2] Plutarque, Tiberius Gracchus, XV

Bibliographie

Ouvrages généraux

DUBOIS-FONTANELLE, Joseph-Gaspard, Essai sur le feu sacré et sur les vestales, Paris, Le Jay, 1768

GRIMAL, Pierre, le dictionnaire de la mythologie grecque et romaine, PUF, Paris, 1999

GRIMAL, Pierre, Rome et l’Amour, Vierges et matrones, Robert Laffont, Paris, 2007, p. 460

LAZAIRE, Elisée, Etude sur les vestales d’après les classiques et les découvertes du Forum, Rebis, Paris, 1986

LIPSE, Juste, Vesta et les vestales, trad. Filip Vanhaecke, Peeters, Paris, 2006

STAPLES, Ariadne, From Good Goddess to Vestal Virgins : Sex and Category in Roman Religion, Londres, Routledge, 1998

 

Articles/ collectifs 

BEARD, Mary, « The Sexual Status of Vestal Virgins », in The Journal of Roman Studies, vol. 70, 1980, p. 12-27, http://www.jstor.org/stable/299553?seq=1

LAMBRECHTS, Pierre, « Vesta », Latomus, T. 5, Fasc. 3/4 (JUILLET-DÉCEMBRE 1946), pp. 321-329

LOVISIS, Claire, « Vestale, incestus et juridiction pontificale sous la République romaine », Mélanges de l'École française de Rome, vol. 110, no 2, 1998, p. 699-735

MEKACHER, Nina, Françoise Van Haeperen, « Le choix des Vestales, miroir d’une société en évolution » (IIIème s. A.C. – Ier s. p. C.), in Revue de l’histoire des religions, 2003, Vol. 220, N°1, pp. 63 – 80

SCHEID, John, « D'indispensables étrangères. Les rôles religieux des femmes à Rome », dans Pauline Schmitt-Pantel (s. dir.), Histoire de femmes, L'Antiquité, Paris, Plon, 1990, p. 410-412

STERBENC ERKER, Darja, Ariadne Staples, « From Good Goddess to Vestal Virgins : Sex and Category in Roman Religion », in Revue de l'histoire des religions, vol. 219,  N°3, 2002,  pp. 358-3

 

Sources primaires 

AULU-GELLE, Nuits attiques, I, 12

CICERON, De Natura Deorum, II

DENYS d’HALICARNASSE, Antiquités romaines

HORACE, Odes, I, 2

LUCAIN, Pharsale, I

OVIDE, Fastes, VI, 249 - 460

PLINE L’ANCIEN, Histoire natuelle, XVIII, 7

PLINE LE JEUNE, Lettres, VI, 11

PLUTARQUE, Vie de Numa, XIII ; XIV ; XV; Vie Parallèles, ; Vie de Romulus ; Questions Romaines ;

PROPERCE, Élégies, IV, 1

SERVIUS, Commentaire à l’Eneide de Virgile, VII, 82

SUETONE, Vie des XII Césars,

SYMMAQUE, Lettres, IX, 121 et 122

TACITE, Annales, II, 86 ; Histoires

TITE-LIVE, L’Histoire romaine, I, 3, 4, 20

VIRGILE, Eneide, II, 165

URL: http://www.roma-quadrata.com/vestales.html

Peinture de Frédéric Leighton - Vestale. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm

Peinture de Frédéric Leighton - Vestale. URL: http://mythologica.fr/rome/religion/vestale.htm

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mais encore
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b
V
Dans l'article, il est écrit qu'un couple ayant trois enfants était excusé de devoir "donner" son enfant comme vestale
V
Pourquoi un couple ayant trois enfants était excusé?
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